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Soeur de Sainte Marie de Torfou : Grand jubilé à Yako

Publié le mardi 9 janvier 2007 à 07h27min

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La paroisse St Jean-Marie Vianney de Yako, dans le diocèse de Koudougou, a accueilli des milliers de fidèles catholiques le 6 janvier dernier à l’occasion de la célébration du jubilé d’or de la Congrégation des Soeurs de Ste Marie de Torfou.

Longue procession de 81 prêtres dont trois Evêques du Burkina. Ballets, chants, recueillement. Depuis 1957 les Soeurs de Ste Marie se sont implantées au pays des hommes intègres. Raison suffisante pour une action de grâce à la hauteur de l’événement. Et il a fallu 4 heures 28 mn d’horloge pour rendre grâce au Seigneur et ce, sous la présidence de Mgr Basile Tapsoba, évêque de Koudougou qui avait à ses côtés les Evêques de Ouahigouya et de Dori.

L’un des points importants de cette fête fut l’engagement total et définitif de trois Soeurs de ladite congrégation. Elles ont été appelées par ordre décroissant (en taille) vers l’autel, aux fins d’entendre leur demande à "suivre le Christ toute leur vie dans la famille des Soeurs de Sainte Marie." Les Soeurs Bernadette Koalga, Marie Simporé de Yako et Lucie Sebgo de Temnaoré, d’un pas rassurant sont donc allées devant la supérieure générale venue de France, Soeur Simone Delauney et Mgr Basile Tapsoba pour s’engager. Par amour pour Jésus Christ. Elles acceptent tout abandonner pour vivre pauvres, obéissantes et tout cela dans une chasteté consacrée. Tout cela comme pour signifier l’Amour gratuit de Dieu pour tout homme.

Bernadette, Marie et Lucie sont conscientes que cet engagement dépasse leurs capacités et elles disent compter sur la fidélité de celui qui les appelle afin de soutenir leurs faiblesses.

C’est alors que la litanie des saints monta dans le ciel frais de l’harmattan de Yako. Soeur Simone Delauney les a acceptées dans la famille. Des alliances leur ont été remises en signe de rappel constant de l’amour dont elles sont aimées et de la fidélité qu’elles ont promise". Tonnerre d’applaudissements dans la cour de la paroisse St Jean-Marie Vianney de Yako en guise de félicitations.

En 1957, il y avait 3 religieuses qui étaient venues de Torfou en France, pour semer la graine de cette Congrégation à Yako, donc en Haute-Volta et en Afrique. Le jubilé de Yako s’est grandement honoré de la présence physique d’une de ces trois Soeurs pionnières : Sr Therèse-Marie Redois. Elle se souvient de ses deux autres compagnonnes malheureusement rappelées à Dieu. Depuis lors, le Seigneur a fait ses oeuvres : 2 grandes communautés à Ouaga, 5 communautés à Koudougou, 4 communautés à Ouahigouya, 3 au Bénin et une au Tchad. Louanges et encore Louanges à Dieu, berger de la vie. Ce berger qui les guide dans les secteurs de la santé, de l’éducation et de la pastorale.

Soeur Blandine Kambine, supérieure régionale et sa "troupe" ont su concocter le menu de ce jubilé avec le soutien des fidèles de Yako. On a chanté, prié et dansé. Le Seigneur a fait ses oeuvres comme aime à la répéter l’une des pionnières, Sr Thérèse-Marie Redois.

C’est pour tout cela que la marraine du jubilé, Marie-Odile Bonkoungou (ministre de l’Enseignement de base et de l’Alphabétisation, a rendu grâce au Seigneur pour ce qu’il a orienté les Soeurs de Ste Marie vers elle. "C’est une grâce !", avoue-t-elle. Elle a tenu à remercier et à prier pour ses filleules qui ont donné les trois raisons du choix porté sur elle. Marie Odile Bonkoungou a été retenue comme marraine, confie la supérieure générale, parce que "catholique croyante, femme engagée et s’occupant d’un département aussi noble que l’Education, un des domaines d’intervention des Soeurs de Ste Marie".

Les petits plats ont été mis dans les grands (au propre comme au figuré) pour que ce jubilé d’or soit effectivement doré. Le jeu scénique de la veille animé par les religieuses est venu rappeler que les Soeurs ne savent pas seulement que prier. Elles excellent aussi dans le théâtre et la danse. Danser le warba.

A ces religieuses, Mgr Philippe Ouédraogo, a dit : "Soyez saintes et sachez vivre la fraternité en communauté pour propager l’amour dans ce monde d’égoïsme".

Et comme pour rendre un hommage mérité à Sr Redois, Mgr Basile Tapsoba fit observer : "Soeur Redois, votre joie saute aux yeux : La relève monte, vos forces baissent". 50 ans après, les Soeurs de Ste Marie convaincues que les pas de Dieu croiseront toujours les pas des hommes et des femmes d’Afrique pour donner année après année, un visage nouveau à la Congrégation. En attendant et au nom de leur humilité, elles avaient dans la bouche la lettre "P", comme pour dire pardon à Dieu pour toutes les insuffisances. Rendez-vous est pris pour le jubilé d’albâtre. C’est dans 25 ans !

Par Alexandre Le Grand ROUAMBA

Le Pays

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