Après le communisme pur et dur des années Mao, ainsi naît réellement la Chine nouvelle qui vole à la conquête des peuples et des Etats. Bon Dieu l’aura en tout cas, pourvu de la grandeur et de la puissance économique propice à la réalisation de ce vieux rêve.

Et l’Afrique, jamais à l’abri du besoin, n’a pu résister au charme de Pékin, la rivale éternelle de Taïwan. D’où la tenue, du 03 au 05 novembre 2006, du sommet Chine/Afrique à l’issue duquel une encyclopédie de promesses a été éditée par Pékin. La conclusion de ce sommet aura été l’établissement d’une "nouvelle forme de partenariat stratégique" entre la Chine et l’Afrique, et la bague d’alliance n’était autre que l’engagement de Pékin à appuyer les efforts de renforcement des pays africains à travers l’unité et la résolution indépendante de leurs problèmes. Deux mois seulement se sont écoulés, et des pays africains ayant fait allégeance à la Chine continentale commencent à récolter les dividendes de ce pacte nouveau à la faveur du périple du ministre des Affaires étrangères de Pékin en Afrique, en ce début d’année 2007.

Ainsi, du 31 décembre au 07 janvier, du Bénin au Botswana, en passant par la Guinée équatoriale, la Guinée-Bissau, le Tchad, la République centrafricaine et l’Erythrée, Son Excellence Li Zhaoxing, mais plus le camarade, a laissé des traces indélébiles de yuan sur ses pas. En tout cas, une aumône de 35 milliards de francs CFA a été faite à ces sept pays qui avaient bien besoin d’une bouffée d’oxygène, et la Chine d’alliés aux ressources minières incoupçonnables.

De toute évidence, dans les capitales visitées, on se frotte les mains, mais pour combien de temps ? Car l’histoire nous enseigne que la Chine populaire et bien populeuse est d’une voracité légendaire qui ne sait faire de place à ses convives. Comme quoi la table du festin pourrait se révéler un mirage pour les damnés de la terre.

Rabi Mitibkèta

L’Observateur Paalga