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Troisième édition du mois de la solidarité : Le top de départ donné à Kaya

Publié le lundi 8 janvier 2007 à 07h19min

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Le ministre de l’Action sociale et de la Solidarité nationale a procédé, à Kaya le 5 janvier 2007, au lancement de la troisième édition du mois de la solidarité. Une occasion mise à profit pour célébrer en différé la Journée internationale des personnes handicapées.

Au-delà des discours sur le sens et la portée de ces deux événements, des actes de solidarité ont été posés au profit des plus démunis.

En effet, le ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale (MASSN) a lancé, à partir de cette ville, la IIIe édition du mois de la solidarité. Prévu du 5 au 31 janvier 2007, ce mois se veut une période d’intense communion, de réflexion et de partage. Que les mieux nantis partagent avec les plus démunis, tel est le vou de Mme Pascaline Tamini, MASSN en ce début d’année.

Aussi, une quête sera ouverte sur l’ensemble du territoire pour permettre à ceux qui le veulent de faire parler leur cour. Le fruit de cette quête a rassuré Mme Tamini, sera redistribué au profit des nécessiteux. « Chaque Burkinabè devra contribuer, à sa façon et selon ses moyens, à l’éclosion d’une culture citoyenne de solidarité », a recommandé pour sa part le parrain du mois de solidarité 2007, El hadj Oumarou Kanazoé depuis Kaya.

La présente édition interpelle surtout la jeunesse. Elle qui vit de plus en plus un effritement de la valeur cardinale de la solidarité. Une situation due selon Mme le ministre, moins à l’insuffisance ou au manque de ressources qu’aux nouveaux modes de vie marqués par l’égoïsme, l’émergence de l’individu en tant qu’acteur de plus en plus indépendant et autonome par rapport à la société.

Au-delà des discours, la solidarité a été manifestée à Kaya à travers des dons divers à des personnes nécessiteuses. Des orphelins et enfants vulnérables sont repartis avec des vélos, des personnes âgées ont bénéficié de vivres et de couvertures, des orphelinats ont reçu des dotations en savons et en lait. D’autres régions du Burkina Faso devront vivre des gestes de solidarité de ce genre durant ce mois de janvier.

Le handicap n’est pas une fatalité

Le lancement de la IIIe édition du mois de la solidarité a été jumelé avec la célébration en différé de la Journée internationale des personnes handicapées. Cette autre couche de la société, souvent victime de marginalisation et de pauvreté à cause de son handicap. Donc, la journée internationale dédiée à ces personnes et célébrée chaque 3 décembre (depuis 1992) est un moment de sensibilisation de l’opinion sur la condition de celles-ci.

Mieux, il s’agit aussi de se questionner sur les moyens d’égalisation des chances entre les handicapés et les personnes dites normales. Et pour la présente commémoration, « l’amélioration de l’accès des personnes handicapées aux technologies de l’information » a été retenue comme sujet de réflexion.

« Au moment où l’avenir de notre humanité se construit autour des technologies de l’information, il est un devoir pour nous de travailler à faciliter l’accès des personnes handicapées à ces technologies (...) » a expliqué le MASSN, Mme Pascaline Tamini. La matérialisation de cette thématique, à son sens, contribuera à l’épanouissement de la personne handicapée, ce à quoi le gouvernement burkinabè s’attelle quotidiennement.

Elle en veut pour preuve l’accompagnement et l’encadrement des personnes handicapées à travers la formation, l’octroi de micro-crédits, la prise en charge psycho-sociale, l’assistance matérielle et financière, etc. Pour l’année 2006, près de 65 millions de F CFA ont été consentis par le gouvernement burkinabè pour la promotion des personnes handicapées. Toutefois, reconnaît Mme Pascaline Tamini, beaucoup reste à faire pour une réelle contribution de cette composante de la société au développement du pays.

Elle a, dans ce sens, réaffirmé sa volonté de rendre opérationnel le Comité multisectoriel pour la réadaptation et l’égalisation des chances des personnes handicapées (COMUREC). Des actions, a-t-elle précisé, seront menées en relation avec la Fédération burkinabè des associations pour la promotion des personnes handicapées (FEBAH). La FEBAH également a mis l’occasion à profit pour annoncer la nouvelle dynamique qu’elle compte insuffler avec son nouveau bureau de 34 membres élus le 17 décembre dernier.

Ce bureau, présidé par Mme Rosalie Bassolé, regroupe des représentants de tous les handicaps : moteur, mental, auditif, etc. Les défis qu’il s’est attribués sont de travailler à la mobilisation la plus large possible des personnes handicapées, d’instaurer un système permanent de plaidoyer pour leur épanouissement. La question du renforcement des capacités de ces personnes à travers une éducation intégrée pour leur donner l’opportunité de prendre activement part à la construction du Burkina, devra également trouver réponse avec le nouveau bureau. La FEBAH dit compter sur les autorités pour lui faciliter la tâche. Par exemple, en ratifiant la nouvelle convention sur les droits des personnes handicapées adoptée l’année dernière par les Nations unies.

Pour manifester plus de solidarité envers les personnes handicapées, certaines d’entre elles ont reçu des tricycles, des fauteuils roulants, des vivres et des prothèses auditives.

Koumia Alassane KARAMA

Sidwaya

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