Au Darfour (Soudan), en Irak, en Ouganda, aux Philippines, en RDC et j’en passe... Et dire que le nombre de ces victimes n’a rien de comparable par rapport à celui des victimes par l’acte d’adultère, il y’a de quoi perdre le sommeil. Réfléchissons donc un peu.

Qui sont-ils ces victimes de l’acte d’adultère ? Osons nous lancer dans ce calcul macabre. Deux personnes( un homme et une femme ) chacun ayant son partenaire conjugal commettent entre eux un acte d’adultère. Premières victimes : ces deux auteurs, car tromper son mari, tromper sa femme, c’est attirer d’abord sur soi-même des conséquences incalculables, qu’elles soient morales, psychologiques ou autres.

On s’est porté à soi- même quelque part un coup. On s’est blessé , mortellement ! On a tué ; on s’est tué. On a tué la morale qui veut que l’on respecte ce qui appartient à autrui. On a tué la décence et la retenue qui exigent de chacun de nous tous une norme à tout ce que nous posons comme acte en ce bas monde . Les deux premières victimes sont ainsi comptées.

Et ce n’est pas tout !

Comme chacun d’eux a un partenaire conjugal, on enregistre donc deux autres victimes : l’époux de la femme et l’épouse de l’homme. Que ces deux soient mis au parfum de ce qui s’est passé ou non, qu’importe. Ils ont subi un préjudice inqualifiable. D’une façon ou d’une autre, ils ont été atteints par les balles impitoyables et mortelles de l’acte. Ils seront désormais victimes de l’hypocrisie , du mensonge et du cynisme de leurs partenaires qui continuent malgré tout de chanter à leurs oreilles : “chéri(e) je t’aime”.

Quel sadisme ! Car ce mot chéri est partagé avec plus d’un ; balancé dans toutes sortes de directions sans honte et avec démesure. Ils vivront dans l’illusion d’être toujours l’objet de l’amour de leur partenaire, alors qu’en réalité ce n’est plus le cas.

Cet homme, cette femme partage et se partage avec quelqu’un d’autre. Rien n’est aussi mortel que de croire en quelqu’un qui passe son temps à vous tromper ; quelqu’un qui ne mérite pas votre confiance. Sur ce point ce qui est vrai de l’amour conjugal l’est aussi de bien d’autres domaines de la vie. Nous sommes déjà au nombre de quatre victimes.
Mais ce n’est pas encore tout.

A supposer que chancun des acteurs du délit d’adultère, aie au moins trois enfants dans leur foyer, ce qui fait un total de six. Six pauvres enfants qui souffriront de l’instabilité d’un père infidèle, d’une mère infidèle. Ces enfants dont on vole le temps et l’affection qui devraient leur revenir .

Et même l’argent de poche va prendre une autre direction. Mais il y’a pire que cela. Ces enfants souffriront de l’atermoiement, des hésitations, des feintes et de la duplicité d’un père ou d’une mère irresponsable. Ces enfants, ces six enfants dis-je, souffriront des jeux de leurs parents. Il se créera dans le foyer une atmosphère de méfiance,de déséquilibre et de tension constante.

Par ce que l’acte d’adultère est comme un serpent. Partout où il passe, il laisse des traces. Et quelles traces ! Et nous en arrivons au nombre de dix victimes. Et malheureusement, ce n’est pas encore tout.
Ce qui arrive le plus souvent avec la commission de l’acte d’adultère, c’est la déchirure conjugale.

A ce stade, qui ose calculer le nombre de tous ceux qui en feront les frais ? Il y’a les parents des deux côtés ; viennent s’ajouter les amis, les collègues etc. Et la société entière en a pour son compte. A quel nombre sommes- nous à présent ? Je me refuse de faire le calcul.

Chiffre effrayant qui engloble tous ceux qui, le jour du mariage se sont réjouis et se sont sentis heureux pour cette union. Je ne dramatise rien ; mais il n’y a pas de circonstance atténuante pour le “ virus adultère” tant ses effets destabilisent l’être humain et partant, tout le monde à un niveau ou à un autre.

Je ne condamne pas non plus ceux qui sont tombés dans ce travers. Mon but est de démasquer et de mettre à nu une conduite qui, si on n’y prend garde, va allumer trop tôt l’enfer sur la terre des hommes. Appelons les choses par leur nom, c’est comme cela que nous réussirons à extirper de notre monde, tout ce qui fait son malheur.

Vous avez vu ! Les victimes se comptent par dizaines, par centaines voire par milliers par ce que deux individus ont simplement oublié qu’ils sont dans le monde non pour faire des malheureux mais pour être bénis et être en bénédiction pour plusieurs.

L’acte d’adultère a ceci de pernicieux qu’il ne passe nulle part sans laisser des stigmates.
Qui prendrait sur lui une telle responsabilité ?

Rock Audacien D. Damiba,
Conseiller conjugal
Email : damibashalom@yahoo.fr