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Financement de la présidentielle française 2007 : De gros moyens en perspective

Publié le mardi 2 janvier 2007 à 07h46min

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Toute campagne politique rime non seulement avec des idées et des projets de société bien ficelés mais aussi avec de l’argent. En France comme partout ailleurs on constate qu’en matière d’argent, les candidats ne sont pas à égalité. Certains ont bien du mal à boucler leurs budgets, d’autres essaient plutôt de ne pas trop dépenser. Dans tous les cas, l’électeur français est éclairé pour ne pas se laisser égarer par des gadgets publicitaires.

Nous convenons tous que l’argent ne fait pas tout, mais il y contribue des fois à soulager les difficultés matérielles. Mais ce qui convient de souligner est qu’en matière de compétition politique, l’élection se joue d’abord sur la personnalité des candidats, leurs idées et leurs projets.

Mais pour convaincre les Français, il faut aussi faire connaître ses propositions, imprimer son programme et le distribuer, aller à la rencontre des électeurs. Tout cela nécessite de gros moyens. Cette évidence doit être au préalable connue par tout candidat à la présidentielle.

La loi plafonne 16 millions d’euros aux candidats

Les deux grandes formations politiques de la France : le PS et l’UMP ne sont pas inquiétés. Les trésoriers du PS comme de l’UMP affichent leur intention de dépenser jusqu’au dernier centime les sommes que la loi les autorise à engager. Soit environ 16 millions d’euros pour le premier tour, cinq de plus pour le second tour.

Une somme dont la moitié sera ensuite remboursée par l’Etat aux candidats dépassant la barre des 5 % des suffrages. Il n’y a pas de doute que les grandes formations politiques n’ont en fait aucune difficulté à financer ces montants. Tout d’abord, le candidat de l’UMP, très vraisemblablement Nicolas Sarkozy, devrait contracter un prêt auprès d’une banque, afin de se faire avancer les sommes qui lui seront payées par l’Etat.

Le complément du financement de la campagne "viendra essentiellement de dons" assure Eric Woerth, trésorier de l’UMP. Ce grand argentier de la campagne de Jacques Chirac en 2002, est prêt cette fois-ci encore à reprendre le même rôle auprès de Nicolas Sarkozy et estime à "près de sept millions d’euros le total des dons privés".

Ce qui signifie que l’UMP ne dépensera que 3 à 4 millions d’euros pour aider son candidat, la majeure partie sous forme de mise à disposition de personnel ou de locaux. Au parti socialiste (PS), la pratique est différente fait remarquer le trésorier Michel Sapin "Nous, au PS, par tradition nous n’avons presque pas de dons. Ce n’est pas notre culture ". Partant pour payer sa campagne, Ségolène Royal peut néanmoins compter sur son parti. Ainsi, le PS va lui prêter de quoi atteindre les subsides de l’Etat.

Et c’est encore le PS qui paiera le reste, "avec les réserves que nous avons constituées au fil des ans" affirme Michel Sapin. Battre une campagne politique en France, nécessite une fortune. Ce qui fait que les petits partis ont des fois des difficultés pour boucler leur budget de campagne. Ceci dit, les candidats qui n’ont pas la certitude de faire au moins 5 % des voix, la campagne se fait à l’économie.

Pis, les banques ne veulent pas s’engager à financer tant que les candidats de ces petits partis ne déposent pas officiellement les 500 signatures, regrette Guillaume Liégard, trésorier de la LCR. En dépit de tout, les candidats de tout bord s’activent à marier moyens modestes et grandes ambitions. Les électeurs à qui revient le dernier mot sauront les départager.

Théodore ZOUNGRANA

L’Hebdo

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