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Gestion des parcs à karité : Sauver les plants et arbres à tout prix

Publié le jeudi 21 décembre 2006 à 07h46min

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Un atelier de concertation sur la gestion des parcs à karité s’est tenu au Burkina Faso, les 14 et 15 décembre 2006. Les acteurs intervenant dans la filière karité ont confronté leurs visions sur l’état des lieux et dégagé des pistes de gestion durable.

Une cinquantaine de participants venus du Kadiogo, du Bazèga, des Banwa, de la Kossi et de la Sissili, y compris des personnes ressources(physiques et morales) ont réfléchi sur la protection de l’arbre à karité, depuis l’entretien des plants jusqu’à la transformation des amendes. Cette rencontre se justifie par le fait que jusqu’ici, les tentatives de valorisation de la filière se sont centrées sur l’accès au marché et sur la technologie à appliquer. Du point de vue de M. Alexis Kaboré, participant et directeur de l’agence Corade, peu d’efforts ont été entrepris en amont de la filière notamment en matière de gestion durable de la ressource. "Les parcs agroforestiers à karité sont vieux et se régénèrent difficilement malgré les efforts de la recherche. Ce patrimoine collectif est donc visiblement en danger sur le long terme si rien n’est entrepris", a-t-il déploré.

C’est en vue de sauver cette ressource qu’une ONG internationale suisse, "Intercooperation" basée au Mali a mobilisé tous les acteurs autour de cet atelier de concertation. Le Burkina Faso, troisième pays producteur d’amandes de karité, après le Nigeria et le Mali, a abrité ladite rencontre, les 14 et 15 décembre 2006.

A l’issue des travaux, les participants ont validé l’état des lieux et le diagnostic qui en a résulté. Ils ont aussi dégagé des pistes d’actions et des approches pour une meilleure gestion de l’arbre et du parc dans les paysages agravés des zones concernées. Ils ont également identifié les conditions de succès de la mise en ouvre des pistes d’actions et les principaux acteurs. Il ont, en outre, désigné les délégués à la concertation Mali-Burkina et mandaté un comité pour transformer les résultats en plan d’action en vue de la concertation Mali-Burkina en janvier prochain.

L’or vert, une richesse à préserver

Le karité est une source de revenus pour de nombreuses femmes. Celles-ci en font un outil de lutte contre la pauvreté. Au-delà de l’exploitation typiquement féminine de l’amande, le karité est recherché au plan international pour la fabrication du chocolat et des cosmétiques. Cependant, cet arbre demeure une espèce exclusivement africaine. Le pire est que, de plus en plus, faute de reboisement, le karité se retrouve être la seule espèce dans les champs et donc, le seul réservoir de bois. La conséquence est que certains n’hésitent pas à l’abattre pour s’approvisionner en bois. D’où le thème de la rencontre de concertation : "L’arbre à karité se meurt. Pour une filière durable, agissons !".

Aimée Florentine Kaboré

Sidwaya

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