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Recensement général de la population : Le ministre Seydou Bouda supervise l’opération

Publié le mercredi 20 décembre 2006 à 05h45min

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Les 16 et 17 décembre 2006, le ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda, a effectué une tournée dans les régions des Hauts-Bassins et des Cascades pour constater l’état du déroulement du Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH).

Le Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH) du 9 au 23 décembre 2006, entre dans sa dernière ligne droite. Pour toucher du doigt les réalités du terrain, le ministre de l’Economie et du Développement, Seydou Bouda accompagné du directeur général de l’Institut national et de la statistique et de la démographie (INSD), Bamory Ouattara, a effectué une tournée les 16 et 17 décembre dans les Hauts-Bassins et les Cascades. « Dans l’ensemble, les opérations de recensement de la population et de l’habitation se déroulent de façon assez satisfaisante dans ces régions », a constaté le ministre Bouda. En effet, dans la ville de Sya, première étape, le ministre a échangé pendant environ deux heures, avec le comité régional du RGPH 2006 des Hauts-Bassins.

Selon le bilan à mi-parcours, cette région a enregistré un taux de recensement de 50% à la date du 15 décembre dernier. Elle a connu des difficultés tant en milieu urbain que celui rural. Il y a eu des insuffisances dans la cartographie, si bien que certains hameaux de culture ou des zones non-loties ont soit été oubliés ou sous-estimés de leur population. Egalement au début, les agents étaient confrontés à l’incompréhension des objectifs du RGPH par certaines populations.

Le RGPH est confondu au recensement fiscal, de lotissement ou administratif. Certains hameaux de culture ont pensé que le recensement les rattacherait à un village qui ne serait pas le leur d’où des réticences et le désir manifeste de se faire recensé dans son village d’origine. Par endroits, en milieu rural, les agents ont recensé pendant la nuit à l’aide de torches, activités champêtres obligent.

Malgré tout, selon le directeur régional de l’INSD des Hauts-Bassins, Boureima Ouédraogo, « avec le dispositif mis en place impliquant les autorités locales, les leaders d’opinion, des responsables religieux, les problèmes ont toujours trouvé une solution. Si bien que les 1 700 agents recenseurs, contrôleurs et les soixante et un (61) délégués communaux couvriront les trois (3) provinces à la date prévue, le 23 décembre ».

En plus du bilan régional, le ministre s’est également rendu dans une commune rurale, Bama, située à 35 km de Bobo-Dioulasso. A ce niveau, il a eu l’assurance du préfet, que tout se déroule normalement, grâce au comité départemental du RGPH, comprenant les autorités locales, des agents de la Santé, de l’Agriculture, de l’Environnement, de la Sécurité... De la région des Hauts-Bassins, la mission de supervision s’est rendue dans la région des Cascades.

Dans la cité du Paysan noir frontalière au Mali et à la Côte d’Ivoire, tout se passe bien. Le point des activités du recensement révèle que la région est à 40% de taux de couverture à mi-parcours.

Mieux, dans les départements frontaliers comme Ouéléni, Mangodara, Niangoloko, Dako, Soulakaniedougou, Loumana enregistrent des meilleurs taux. « Nous avons constaté qu’au niveau des départements frontaliers, à moins d’une semaine, le taux de la couverture à la date du 15 décembre 2006 était au-dessus de la moyenne régionale », a soutenu le délégué régional du RGPH des Cascades. Les difficultés évoquées sont les mêmes : insuffisance de la cartographie, la non disponibilité des paysans et l’incompréhension de certaines personnes du bien-fondé de l’opération.

Des problèmes qui ne surprennent pas le superviseur, Seydou Bouda. « Un Recensement est un paquet de difficultés à gérer ». Pour lui, le Burkina n’a pas assez de moyens pour faire une cartographie aérienne permettant d’éviter certaines insuffisances. Quant aux incompréhensions, il a apprécié la réaction des différents comités qui trouvent toujours des solutions à leur proposer. Une invite leur a été faite, de poursuivre dans ce sens et de ne pas croiser les bras au moindre problème.

Le bilan à mi-parcours des deux régions varie entre 40 et 50%. Toute chose qui donne de l’espoir car, avec l’expérience et le redéploiement des équipes qui auraient fini leurs zones dans d’autres localités, les agents pourront aller très vite et bien afin d’être dans les délais. Par rapport aux incompréhensions des objectifs, le ministre recommande que l’accent soit mis sur la sensibilisation. Du reste, le recensement est un acte obligatoire. Tout citoyen doit se faire recenser selon la loi statistique.

En retour, les recensés bénéficient du secret statistique et de la garantie que les informations collectées ne seront pas utilisées à d’autres fins qu’à la planification du développement économique et social. Que ce soit à Sidéradougou, à Toussiana ou à Houndé et Boromo, la mission a été rassurée du bon déroulement du Recensement général de la population et de l’habitation (RGPH).

Boureima SANGA


Non recruté, un groupe de jeunes refuse de se faire recenser

Dans la commune urbaine de Bobo-Dioulasso, un groupe de jeunes n’ayant pas été retenu pour les opérations du recensement général de la population, refuse de se faire recenser. Des explications données à ceux qui auraient pu être leurs collègues, agents recenseurs, on retient que ce groupe dit attendre de leurs conseillers, un soutien, afin d’écourter un tant soit peu, leur chômage. Espérons que ces jeunes reviendront à la raison, car comme le dit si bien le ministre Bouda, « le premier droit c’est d’exister et se faire recenser, c’est la première identité ».
B.S.
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Des chiffres satisfaisants à Boromo

Dans cette zone agricole, le recensement se déroule assez bien. Cependant, des problèmes de disponibilité ont été constatés. Des familles entières séjournent dans leur champ pour la récolte du coton, rendant ainsi impossible de les trouver à domicile. Par ailleurs, le bilan à mi-parcours est au-dessus de 52% avec certains départements (Poura) atteignant un taux de 75% .
B.S.

Sidwaya

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