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Festival « Ta culture m’intéresse » : Le théâtre pour vaincre le sida

Publié le lundi 18 décembre 2006 à 07h49min

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Après 72 heures de festivités, le Festival internationale de théâtre (FITH) « Ta culture m’intéresse », organisé parla compagnie VIBRART, a refermé ses portes, le vendredi 15 décembre 2006, à Ouagadougou.

La culture comme moyen de lutte efficace contre le VIH/Sida, tel a été le thème de la première édition du festival international de théâtre « Ta culture m’intéresse » organisé du 13 au 15 décembre 2006 à Ouagadougou par la Compagnie VIBRART en collaboration avec l’association « Vie positive ».

Pour le directeur de la compagnie VIBRART M. Saïba Baguian, ce festival a tenu toutes ses promesses eu égard à la qualité des spectacles auxquels le public a eu droit. Les origines variées et la trempe des différentes troupes participantes, ont, de son avis, donné à ce festival ses lettres de noblesse.

Selon lui, les objectifs poursuivis par cette manifestation ont été largement atteints dans la mesure où celle-ci a été un véritable marché du donner et du recevoir qui aura permis à des hommes et des femmes d’origines aussi lointaines que variées de se frotter et d’échanger leurs expériences surtout en matière de lutte contre le sida. M. Baguian a insisté sur le fait que la lutte contre ce qu’il est convenu d’appeler le fléau du siècle, ne peut connaître un aboutissement heureux sans que celle-ci n’intègre les valeurs culturelles.

Il a déploré que jusqu’ici, « les recherches et autres stratégies visant à donner une riposte à la maladie soient largement et unilatéralement influencées par la pensée occidentale, au détriment, voire au mépris des cultures des pays du Sud où le mal sévit le plus... » Et les rendez-vous comme ce genre de festivals permettent de corriger un tant soit peu cette insuffisance, a-t-il souligné.

Tout en saluant le concours des partenaires qui ont contribué à la concrétisation de cette initiative, a savoir entre autres, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme, la Commission nationale de l’intégration, il a donné rendez-vous aux festivaliers à la 2è édition qui aura lieu l’année prochaine.

Ladji BAMA (stagiaire)


Quelques festivaliers apprécient

Fidèle Baha Baïbo, compagnie « Pata Clowns de Côte d’Ivoire » :

La culture est la seule chose qui ne connait pas de frontière. Le festival « Ta culture m’intéresse » en réunissant à Ouagadougou les sommités du théâtre mondial, n’a fait que confirmer cela. Qui mieux que les artistes peut faire passer de façon efficace des messages sur le Sida ? Nous avons cette chance d’être plus accessibles au grand public, contrairement aux discours politiques qui sont réservés à une élite. En tant que partenaire du festival en Côte d’Ivoire, nous demandons donc qu’on soutienne davantage cette initiative afin que la prochaine édition connaisse davantage de succès.

Coline Billen, Compagnie « Transe-en-danse » de Belgique :

En tant que représentant du festival « Ta culture m’intéresse » en Belgique, nous sommes comblés par ce qui s’est passé durant les 3 derniers jours à Ouagadougou. Nous sommes une compagnie multiculturelle avec des artistes venant d’horizons divers et nous pensons que la culture est la clé à toutes les difficultés de l’humanité. Tous les peuples du monde ont les mêmes problèmes et le dialogue à travers des occasions comme celle-ci, permet de trouver des solutions collectives.

Nicholas Apétogbo, Troupe la convergence du Burkina Faso :

A travers « La dictée des temps nouveaux », nous mettons en scène la façon dont les grands du jour dirigent le monde d’aujourd’hui. Ce festival nous a permis de communuer avec des frères et sours du monde entier et je crois que tous ceux qui sont venus voir les spectacles ont pu comprendre combien la culture est un moyen, une arme redoutable contre le sida. Le théâtre touche de façon directe, son public cible. Il y a donc lieu de soutenir ce genre d’initiatives qui sont incontestablement des voies sûres pour un monde sans Sida, un monde meilleur.

L. B

Sidwaya

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