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Campagne agricole 2006-2007 : L’excédent céréalier peut nourrir la moitié des Burkinabè

Publié le vendredi 15 décembre 2006 à 07h25min

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Les résultats prévisionnels de la campagne agricole 2006-2007 font état d’une production céréalière estimée à 3 858 222 tonnes soit une hausse de 6% comparativement à l’année dernière. En manipulant les chiffres, on dégage un excédent de 1 099 000 tonnes, ce qui équivaut à 43% des besoins de consommation des Burkinabè.

Ces données statistiques ont été communiquées au cours d’un point de presse tenu au nouveau building du ministère de l’Agriculture sis à Ouaga 2000.

Il y aura donc des céréales cette année à moindres frais à moins que les prévisions ne soient pas justes ou si l’on fait de la spéculation sur leurs prix. A en croire le n°2 du ministère de l’Agriculture, Bonoudaba Dabiré, malgré les caprices pluviométriques enregistrés dans certaines localités, notamment celles du Sahel, de l’Est, du Nord et du Centre-Nord, des performances appréciables ont été réalisées, surtout au niveau du maïs et du riz. La production a augmenté aussi bien au niveau global qu’à l’échelle provinciale.

Cela, au dire du ministre délégué, est à mettre en partie à l’actif des bonnes pratiques culturales des producteurs et les semences améliorées mises à leur disposition. En considérant les différentes spéculations céréalières, il ressort que le mil et le sorgho enregistrent une production similaire à celle de 2005, soit respectivement 1 198 656 tonnes et 1 553 829 tonnes ; le maïs a connu une hausse de 13%, le riz, 102% et le fonio, 39%.

Dans l’ensemble, la production céréalière de la campagne agricole 2006-2007 est de 3 858 222 tonnes. Comparé à l’année dernière, ce chiffre est en hausse de 6% et de 18% par rapport à la moyenne des cinq dernières campagnes. Les besoins céréaliers nationaux se chiffrent à 2 676 900 tonnes comprenant 2 518 200 tonnes de besoins de consommation humaine, 158 700 tonnes pour la reconstitution du stock final ; il se dégage ainsi un excédent brut de 779 300 tonnes.

Les prévisions d’importations (riz et blé notamment) et d’aide alimentaire s’évaluent respectivement à 325 900 tonnes et 25 100 tonnes contre des prévisions d’exportation de 31 100 tonnes. Ainsi, le bilan céréalier prévisionnel net excédentaire est de 1 099 000 tonnes. Cet excédent équivaut à près de 43% des besoins de consommation des populations. C’est dire que l’excédent céréalier peut nourrir près de la moitié des Burkinabè.

Adama Ouédraogo Damiss

L’Observateur Paalga

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