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Exploitation des ressources fauniques : Une nouvelle dynamique de gestion engagée

Publié le vendredi 15 décembre 2006 à 07h20min

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En prélude à l’ouverture officielle de la chasse qui aura lieu le 16 décembre prochain, le ministère chargé de l’Environnement organise du 14 au 16 décembre des journées promotionnelles.

On estime à 128 espèces de mammifères, 447 espèces d’oiseaux et 60 espèces de reptiles le potentiel faunique du Burkina Faso. Ce qui dénote une grande richesse. Cette immense potentialité se justifie par l’existence de 3,5 millions d’hectares de surfaces classées. Malheureusement, il s’agit d’un potentiel faunique très peu valorisé.

C’est pour relever ce défi que le Burkina a entrepris depuis quelques années, des actions pour explorer toutes les formes de valorisation et d’optimisation durables des écosystèmes naturels, en particulier des ressources en faune sauvage. Le lancement des journées promotionnelles, ce jeudi 14 décembre s’inscrit dans cette dynamique.

Ces premières journées de promotion faunique, prévues pour trois jours, devront aboutir à l’ouverture officielle de la campagne de chasse qui aura lieu le samedi 16 décembre. C’est dire donc qu’il s’agit d’une innovation majeure qui viendra donner un nouveau souffle à l’exploitation de la faune burkinabè.

« Nous attendons que les concessionnaires d’aires fauniques, les chasseurs, les guides de chasse, les mailleurs, les éleveurs d’animaux sauvages, les commerçants et restaurateurs de viandes sauvages, les écotouristes, etc. trouvent ici un cadre de développement d’un partenariat solide susceptible d’assurer une gestion durable ». C’est ainsi que le secrétaire général du ministère en charge de l’Environnement Bertrand Zida a situé dans son allocution d’ouverture, l’intérêt de telles journées promotionnelles pour le pays.

Dans cette nouvelle dynamique, les autorités encouragent fortement l’élevage d’animaux sauvages. « Si aujourd’hui personne ne s’offusque de l’élevage du poisson, cela devrait être de même pour tout autre animal », a souligné Lambert Ouédraogo, le président du comité d’organisation et directeur général de la conservation de la nature. Car en dehors de la chasse, a-t-il relevé, bien d’autres paramètres sont à valoriser. En témoigne l’expérience de certains pays comme la Tanzanie, le Kenya, etc. qui ont développé le tourisme dans leurs pays à travers la valorisation de leur richesse faunique.

C’est cette voie que le Burkina Faso entend suivre, et pour cela, il compte y mettre les moyens. Déjà, le partenariat Etat-privé-comité villageois semble porter fruit. Le représentant des exploitants de la faune, Frank Alain Kaboré, a au nom de tous les concessionnaires et chasseurs du Burkina, affirmé l’adhésion sans réserve des chasseurs aux objectifs du gouvernement en matière de gestion durable de la faune. « Le chasseur n’est plus cet homme qui tire en brousse sur tout ce qui bouge »., a-t-il conclu.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 18 décembre 2006 à 14:26, par OUEDRAOGO Aimé En réponse à : > Exploitation des ressources fauniques : Une nouvelle dynamique de gestion engagée

    bonjour mes frères du faso !
    je suis un burkinabè vivant en cote d’ivoire et suis de très près ce qui se passe au pays.
    j’encourage personnellement le créateur de ce site quand bien même c’est mon esclave.
    par rapport à l’article j’aimerai passer par vous pour rendre hommage au minitère du tourisme de ce qu’il fait pour la promotion du tourisme au faso mais, je dis mais....
    il ne faut pas se voiler la face. la chasse doit être suspendus pendant 10 ans minimum sur toute l’étendue du territoire.
    vous avez bien dits que des pays comme le kenya ,tanzanie ou autres vivent du tourisme parce qu’ils ont des parcs attractifs, nous n’avons ni pétrole, ni port ,ni fleuve .
    je lance un crie de coeur à tout le monde ...Cessons de manger la viande sauvage. On a suffusamment du bétail et du poulet. il a fallu que je quitte mon pays pour me rendre compte du gachi que nous sommes entrain de faire pour notre cher pays.
    Qu’est ce que nous allons laisser à nos enfants ? , le désert.....
    je vis en cote d’ivoire et cela fait deux ans , sur quinze foyers il n’ya qu’un seul qui utilise le charbon ou le bois pour la cuisine. regardez autour de vous ,ces gros camions lourdement chargés de bois de chauffe , c’est notre faune et flaure qui se décimes, les animaux n’ont plus de cachette , ils fuient ,il n’y a plus de pluie, il faut des milliards pour ensemencer les nuages.
    c’est horible .
    Je suis outrer de voir ces femmes qui à longueur de journée introduisent de gros troncs de karité dans la fournaise pour préparer le kiapalo. je demande au ministre de demander au gouvernement de subventionner le gaz pour permettre à nos famille de s’y habituer (c’est plus rentable !)
    pendant qu’il est temps.
    je ne peut pas comprendre qu’un pays aussi boisé comme la cote d’ivoire préserve sa forêt mieux qu’un pays aussi dersertique que mon pays, j’ai mal.
    j’aimerai avoir personnellement le mail de monsieur lambert OUEDRAOGO du ministère du tourisme pour des échanges de courrier, son intervention à la télévion lors de ces journées m’a beaucoup émus. Mon mail : ouedraogamour@yahoo.fr

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