Depuis sa création en avril 2003, le Laboratoire citoyennetés (ACE-RECIT) s’est fixé pour objectif de « construire ensemble des cités capables d’offrir des services publics accessibles et stables dans l’équité ». S’inscrivant dans le processus de communalisation en cours au Burkina Faso, le programme 2006-2008 se donne pour ambition d’observer et d’analyser de façon novatrice, les dynamiques de construction de la cité.

Il s’intéresse également à la délivrance de service dans les villes afin de dégager les modes d’action plus adaptés pour favoriser cette construction notamment sur l’espace communal. La quatrième assemblée générale (AG) qui se tient du 4 au 6 décembre 2006 à Ouagadougou, rassemble diverse structures et partenaires du développement local en vue d’approfondir des liens de solidarité et de complémentarité nécessaires au fonctionnement de l’association, d’échanger sur le bilan annuel à travers l’examen des rapports d’activités et financier, d’ouvrir des perspectives.

« Nous avons pu renforcer notre dispositif institutionnel et opérationnel à travers les recrutements et la construction d’un réseau de partenaires tant au niveau local que national voire sous-régional », a indiqué Raogo Antoine Sawadogo, président du Laboratoire Citoyennetés (ACE-RECIT). L’association a choisi lors de son AG de 2005, de concentrer ses actions sur l’appui à la délivrance de services publics de qualité aussi bien aux collectivités locales nationales que sous- régionales.

Outre le Burkina Faso, elle intervient au Mali, au Bénin et au Niger pour accompagner les acteurs locaux dans « l’amélioration de l’offre de services en adéquation avec les aspirations des collectivités, le développement de nouvelles compétences à travers la construction de nouveaux métiers d’appui à la cité ».

Pour ce faire, l’année 2006 reste pour Laboratoire Citoyennetés, celle du renforcement des partenariats techniques et financiers, la construction d’un espace national de dialogue, de propositions sur la gestion des affaires publiques et le service public. « A ce jour, au niveau du pôle recherche, seize (16) rapports d’études ont été finalisés et diffusés à plus de 300 exemplaires, a relevé Raogo Antoine Sawadogo.

Les négociations avec les acteurs locaux, la formation des acteurs de la décentralisation, le développement de l’expertise collective, l’observation et l’accompagnement des dynamiques locales, la poursuite du dialogue social à Fada, Ouahigouya, Réo...ont constitué les grandes lignes des activités de l’association.

Les quatrièmes assises auxquelles prennent part le bureau de Coopération suisse, l’Université catholique de Louvain-La-Neuve (UCL), l’Institut universitaire d’études du développement (IUED), l’Université de Ouagadougou et le Centre national de recherches scientifiques et technologiques (CNRST) vont renforcer ces acquis réalisés dans la décentralisation, proposer des pistes d’amélioration et donner un élan nouveau à l’association.

Jolivet EMMAÜS

Sidwaya