Koakin dans le Zoundwéogo, Boala et Tiponi-Guenon dans le Nahouri ont maintenant les regards pointés sur les entreprises chargées de construire leurs barrages respectifs. Alors que la communauté internationale a célébré, vendredi dernier, la Journée mondiale de lutte contre le Sida, l’agriculteur du Burkina Faso était préoccupé à donner de l’eau aux populations du Centre-Sud.

Salif Diallo accompagné de ses collaborateurs et du conseiller du service de coopération de l’ambassade de Chine (Taïwan), a lancé dans les trois localités ci-dessus cités, les travaux de construction de 3 barrages. En principe, ces ouvrages seront fin prêts avant 8 mois, c’est-à-dire le démarrage de la saison des pluies. A Koakin, l’entreprise TBA estime l’état d’avancement des travaux à 18%. Démarrés le 2 novembre dernier, ils sont au stade de l’ouverture de la tranchée.

A ce niveau, le ministre a suggéré que l’on appuie le déguerpissement des populations. Sur les deux sites de Boala et Tiponi - Guenon, les travaux de construction vont commencer incessamment. Grâce à ces ouvrages hydrauliques, les populations bénéficiaires peuvent désormais dire adieu au désouvrement en saison sèche.

De quoi rendre les populations heureuses, elles qui sont sorties massivement, partout exprimer leur reconnaissance au ministère de l’Agriculture et à l’ambassade de Chine (Taïwan). Pour le ministre Salif Diallo, ces barrages vont permettre aux populations de produire au moins 100 tonnes de légumes, 50 tonnes de céréales et trois tonnes de poisson.

Cette production supplémentaire va avoir une valeur monétaire d’environ 50 millions de F CFA, a-t-il estimé. Il a justifié la construction des deux barrages dans le Nahouri par le fait que la province recueille beaucoup d’eau en hivernage qui se déverse dans les pays voisins. « Il s’agit de combler le déficit d’ouvrages hydroagricoles et de parer au désouvrement des paysans », a indiqué Salif Diallo. Ce qui va permettre aux producteurs de passer d’un mode de production pluviale à celui de contre - saison. Les barrages de Koakin, Boala et Tiponi - Guenon ont respectivement une capacité de 335 000 m3, de 600 000 et de 360 000 m3 d’eau.

Pour le coordonnateur du projet Boulis et irrigation villageoise, Habdoulaye Koudakidiga, la construction de ces ouvrages vise à sécuriser la production agricole. Financé par la République de Chine, il prévoit la construction d’une vingtaine de barrages au Burkina Faso pour un coût global de 3 milliards de F CFA.

Et le conseiller du service de coopération de Chine (Taïwan) d’exhorter les entreprises à conduire les travaux avec diligence pour mettre à la disposition des populations, l’eau, facteur de développement. « La Chine s’engage pour le développement dans les domaines de l’eau », a dit Jiun-Shen Hwang. De quoi faire de la production de contre-saison, un axe de développement et d’émancipation des paysans.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya