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Réduction de la pauvreté : Les institutions financières africaines à la recherche de solutions

Publié le jeudi 30 novembre 2006 à 06h47min

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La XVe assemblée générale de l’Association africaine de crédit rural et agricole (AFRACA) se tient à Ouagadougou du 26 novembre au 1er décembre 2006.

« Comment intégrer les offres de services financiers aux stratégies de réduction de la pauvreté ? » C’est sous ce thème, qui tient lieu de défis, qu’à lieu l’assemblée générale de l’Association africaine de crédit rural et agricole (AFRACA). L’ouverture officielle s’est tenue le mardi 28 novembre, en présence d’éminentes personnalités du monde financier africain.

En se préoccupant de l’accès aux services financiers des personnes démunies, les institutions financières du continent, regroupées au sein de l’AFRACA, confirment selon le ministre burkinabè des Finances et du Budget, Jean Baptiste Compaoré, leur volonté commune à regarder dans la même direction, en matière de lutte contre la pauvreté.

En effet, il est aujourd’hui indéniable, que l’une des solutions efficaces à la réduction de la pauvreté reste l’accès des populations défavorisées aux services de microcrédit. « Les pauvres sont pauvres parce que leur base de ressources est très petite, voire inexistante », a souligné la représentante résidente de la FAO au Burkina Faso, Marie Noëlle Koyara.

C’est fort de ce constat que la FAO, soutient l’AFRACA depuis sa création en 1975. Aussi, n’a-t-elle pas hésité a rappelé le mot d’ordre de la dernière journée mondiale de l’alimentation qui a incité toutes les institutions financières à investir dans l’agriculture. C’est dire donc que les institutions membres de l’AFRACA, (banques centrales, banques agricoles, banques commerciales, institution de microfinance, agences internationales de développement, etc) sont en avance en matière de financement de l’agriculture et du développement rural.

Cependant, beaucoup restent encore à faire, étant donné que la majorité des populations rurales n’a pas encore accès aux services financiers. Un défi que l’AFRACA entend relever, à travers l’adoption de nouvelles pratiques de travail et la mise en place de nouveaux canaux de prestation de service.

Le directeur général de la Banque agricole et commerciale du Burkina (BACB), Léonce Koné a pour sa part cité en exemple le cas de son institution qui depuis 13 ans a lancé un programme de micro finance dénommé « programme Linkage ».

Programme dont le succès a conduit la BACB, à prendre la décision de transformer la structure interne qui gère ce programme en une institution de microfinance autonome. La 15ème assemblée générale qui se tient au Burkina Faso sera sans doute une occasion pour convaincre d’autres institutions financières du pays à rejoindre les rangs de l’AFRACA. Jusqu’à ce jours, seule la Banque internationale du Burkina (BIB) et la Banque régionale de solidarité (BRS), ont intégré au côté de la BACB, cette association dont l’utilité et l’efficience ne sont plus pourtant à démontrer sur le continent, selon Léonce Koné.

Ces dernières années l’AFRACA a connu un succès notable qui s’est traduit non seulement par la participation massive des membres aux activités de l’association, mais aussi l’adhésion d’un nombre croissant d’organisations bancaires et d’institutions de microfinance. En effet, de 27 membres en 2000, l’AFRACA regroupe de nos jours plus de 80 membres.

Fatouma Sophie OUATTARA

Sidwaya

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