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Protection de l’environnement : Nous sommes tous concernés

Publié le mercredi 29 novembre 2006 à 06h51min

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Laurent Sédogo, ministre chargé de l’Environnement

L’initiative du ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, de veiller à ce que les entreprises et unités industrielles classées parmi les Etablissements dangereux insalubres et incommodes (EDII) respectent les normes de protection environnementale est louable et est à saluer à sa juste valeur.

Même si d’aucuns vont se demander « pourquoi maintenant ? » alors que les problèmes de pollution de l’environnement sont récurrents depuis belle lurette et font de temps à autre la Une de l’actualité. On pouvait répondre que « mieux vaut tard que jamais ».

En effet, il est vrai que la protection de l’environnement et du cadre de vie devient préoccupante compte tenu de l’accroissement de la pollution et des nuisances diverses dues au développement industriel que connaissent les villes ces dernières années.

On se rappelle des produits toxiques déversés dans le marigot Houet et qui avaient coûté la vie à une bonne partie des silures sacrés de Bobo-Dioulasso.

Dans la sous-région, on est encore mémoratif des déchets toxiques déversés par le Probo Koala en Côte d’Ivoire qui a causé de nombreuses victimes. Combien d’entreprises ou d’unités industrielles libèrent en catimini leur vidange et autres déchets dans la nature au mépris de l’environnement ? La pollution constitue une menace grave parce qu’elle n’épargne ni l’air, ni les eaux, ni les sols. Les conséquences sur la santé sont des cancers, des maladies pulmonaires, cardio-vasculaires, les déficiences intellectuelles chez les enfants, les malformations congénitales, etc.

La liste n’est pas exhaustive car certaines maladies silencieuses, pernicieuses inconnues ou incurables sont dues à la pollution. En Afrique, on estime que 30 % des maladies et des décès sont liés à des facteurs environnementaux.

Selon le ministre Laurent Sédogo, 18 % des consultations médicales à l’hôpital Yalgado ont trait aux affections des voies respiratoires dues souvent à des cas de pollution. Le ministère de l’Environnement et du Cadre de vie, pour faire face au phénomène de la pollution a adopté deux approches. D’abord, la sensibilisation, l’éducation et l’information à travers des actions d’éducation à l’environnement et des campagnes d’écocitoyenneté.

Ensuite, la police environnementale mène des actions de contrôle et de surveillance environnementale. Pour cela, le département dispose de huit inspecteurs provenant de différents ministères et ayant prêté serment au Palais de justice.

Les inspections environnementales ont pour souci de parvenir à l’intégration des dispositions de protection de l’environnement dans les activités des unités industrielles en vue de disposer d’un environnement sain. Les inspecteurs procèdent ainsi aux recensements des établissements dangereux insalubres et incommodes, (pas seulement dans les grandes villes), ensuite les sensibilisent sur le respect des règles en matière de protection environnementale et procédent à des sanctions en cas de manquement.

Certes, les premières inspections doivent mettre l’accent sur les visites impromptues voire « inopportunes » car sitôt la visite des inspecteurs connue, on nettoie tout, on range ce qui peut gêner les employés, entraîner à donner les « bonnes réponses » et souvent on offre « l’eau de bienvenue » « aux étrangers ». De l’industriel à la ménagère qui va faire ses emplettes en passant par l’élève qui achète son goûter dans la cour de récréation, tous doivent adopter un comportement écocitoyen.

La protection et la préservation du cadre de vie est capital et il faut que chacun mette du sien pour un environnement sain.

Bachirou NANA

Sidwaya

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