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UEMOA : Eviter une envolée de la dette publique

Publié le mardi 28 novembre 2006 à 06h39min

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Frédéric Korsaga

Un séminaire régional sur les politiques économiques en zone UEMOA se tient Ouagadougou du 27 novembre au 1er décembre 2006. Les hauts fonctionnaires prenant part à cette rencontre vont examiner le rôle de la politique monétaire et d’endettement en tant qu’instrument de soutien à la croissance économique de la région.

« Si un Etat ne maîtrise pas ses finances publiques, a une dette élevée, la croissance n’est pas possible. Nous invitons par conséquent les pays à restructurer leur budget, à placer la collecte des recettes au cœur des priorités », a déclaré le commissaire du département des politiques économiques de l’UEMOA, Frédéric Korsaga à l’ouverture du séminaire sur les politiques économiques en zone UEMOA qui se tient du 27 novembre au 1er décembre 2006 à Ouagadougou.

En effet, la rencontre de Ouagadougou sur les politiques économiques en zone UEMOA vise à parvenir à une meilleure compréhension de l’articulation de celles-ci et à cerner les problèmes qu’elles soulèvent. Au sortir du présent séminaire, les hauts fonctionnaires devront améliorer les analyses dans le cadre de la surveillance multilatérale. Les échanges vont porter entre autres sur la politique d’endettement optimale post pays pauvres très endettés (PPTE), la méthodologie du suivi des économies, la politique monétaire et la croissance.

Il s’agit pour les hauts fonctionnaires de formuler une bonne politique de nouveaux financements post PPTE et d’initiative d’allégement de la dette (IADM) afin d’éviter que les pays membres de l’UEMOA ne se réendettent lourdement. Ce qui va permettre à l’Union d’atteindre en 2007 le taux de croissance de 7% nécessaire pour éradiquer la pauvreté, a observé M. Korsaga.

Si le Burkina Faso, le Mali, le Bénin, le Niger, le Sénégal, bénéficiaires de l’initiative PPTE ont un taux d’endettement inférieur à 30%, il n’en est pas de même pour la Côte d’Ivoire, la Guinée Bissau et le Togo qui enregistrent un taux de 70 à 100%. Et M. Korsaga d’avertir qu’il s’agit d’éviter que ces pays se réendettent de façon excessive.

Et l’ambassadeur de France au Burkina, François Goldblatt de se demander comment éviter une nouvelle envolée de la dette publique ? Pour proposer un remède, les hauts fonctionnaires vont devoir cerner les enjeux de la politique économique et réfléchir sur la stratégie d’endettement des pays de l’espace UEMOA.

S. Nadoun COULIBALY

Sidwaya

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