C’est le Pr Antoine Millogo qui a présenté les "ressources patrimoniales du Burkina Faso" et de proposer "des stratégies pour leur conservation et leur valorisation "avant que le Dr Alain Sissao ne dégage les "opportunités pour promouvoir les marchés des arts". Pour le Pr Antoine Millogo, le patrimoine culturel du Burkina se présente en patrimoine matériel et en patrimoine immatériel. Le patrimoine immatériel comprenant les rites, les proverbes, la musique, les styles architecturaux etc.

Sur le plan archéologique, les recherches ont révélé les traces de l’homme dans certaines localités datant de 200 à 300 mille ans avant Jésus-Christ. Valoriser tout ce patrimoine suppose une connaissance approfondie. Raison pour laquelle le Ministère de la culture, des arts et du tourisme a diligenté un travail d’inventaire.

Mais pour le Pr Antoine Millogo, le présent n’autorise pas l’espoir étant donné que nous sommes restés plus d’un siècle dépendant des autres cultures. Pour lui, le commerce développé tout autour de ce patrimoine empêche véritablement la valorisation et sa promotion de notre richesse culturelle. C’est pourquoi, il y a un choix à opérer pour l’inventaire de nos valeurs culturelles et les stratégies à leur promotion. Le SIAO, le FESPACO, et la SNC et certaines manifestations culturelles régionales constituent un tremplin pour la valorisation de ce patrimoine.

Mais la véritable promotion de l’art burkinabé passe par une régulation et un respect strict de la législation du marché des arts. Les échanges qui ont suivis les exposés ont permis de mieux approfondir le thème de cette XIIe édition de la SNC.

Frédéric Ouédraogo
Sidwaya