La région cotonnière de Koudougou compte deux zones : celles de Léo et de Koudougou. Cette année, elle s’apprête à amasser 63 000 tonnes de coton soit une croissance de 10% par rapport à la production de la campagne précédente. La zone de Léo, qui regroupe les provinces de la Sissili et du Ziro, a réalisé 33 000 tonnes. La mission de la SOFITEX, conduite par Innocent Yago, a rencontré les producteurs de cette zone à Sapouy et à Léo, respectivement les 14 et 15 novembre.

Selon le chef de zone Emma Adama, celle-ci a connu quelques difficultés dans le programme de traitement avec une rupture d’intrants, mais cela n’a pas empêché une production record. Dans le Boulkiemdé comme dans le Nayala, la production a tenu la promesse des fleurs.

A l’échelle nationale, pour la zone SOFITEX, la production s’élève à environ 700 000 tonnes malgré l’installation difficile des pluies. La mission a expliqué aux producteurs la situation internationale, caractérisée par la baisse des cours du coton. Pour y faire face, elle les a exhortés à s’inscrire dans une dynamique de qualité depuis le champ jusqu’à l’usine. Selon Emma Adama, les pluies ayant continué jusqu’en octobre, le coton a pris un coup. C’est ainsi qu’il a relevé la nécessité de bien récolter, trier, sécher et stocker le coton. Le travail de moissonneur doit donc se faire avec plus de dextérité pour que notre coton soit compétitif.

Les producteurs ont, quant à eux, souligné leur volonté d’avoir en leur sein des conseillers en qualité formés par la SOFITEX. Selon le secrétaire général du Groupement de production de coton de Kigazuan, Tébi Francis Nignan, les producteurs attendaient la mise en marche, au cours de cette campagne, de l’usine d’égrainage de Léo qui, malheureusement, doit attendre la campagne prochaine.

A en croire Innocent Yago, les producteurs ont accueilli favorablement la perspective de vulgarisation du coton Bt d’autant plus qu’il permettra de réduire le coût de production avec seulement deux traitements d’insecticide. Avec la recapitalisation de la SOFITEX à 38,8 milliards de nos francs, il pense que les investissements annoncés se réaliseront avec la confiance des partenaires en vue d’aider les producteurs à réduire le coût de production. C’est dans ce sens qu’il les assurés de l’opérationalisation de l’usine de Léo comme de tant d’autres en chantier à travers le pays.

Abdou Karim Sawadogo

L’Observateur