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FRSIT 2006 : Les dernières découvertes de la technologie burkinabè

Publié le mercredi 22 novembre 2006 à 07h37min

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Un chargeur solaire de portable

La VIIe édition du Forum national de la recherche scientifique et des innovations technologiques (FRSIT) organise une exposition des résultats de la recherche du 18 au 25 novembre 2006 à la Maison du peuple de Ouagadougou.

Une semaine durant, du 18 au 25 novembre 2006, les résultats de la recherche au Burkina Faso sortent des laboratoires pour se dévoiler au grand public. Des découvertes, il y en a de toutes sortes et dans tous les domaines. La production, la transformation et la conservation sont au centre des préoccupations des chercheurs. Quelques découvertes ont retenu notre attention.

La pomme du Sahel

C’est une « trouvaille » du département de la production forestière de l’Institut national de l’environnement et de la recherche agricole (INERA). Cette pomme est obtenue à partir du jujubier local utilisé comme porte-greffe et le greffon d’une variété indienne, à l’origine charnue, juteuse et sucrée. Le produit obtenu se mange frais contrairement au jujube local. Expérimentée depuis 5 ans, la pomme du Sahel est beaucoup demandée aujourd’hui. Mais l’insuffisance de moyens et de personnel fait que la demande dépasse l’offre. Trois variétés sont actuellement disponibles et 4 autres sont en expérimentation. Elle est disponible au stand de l’INERA à raison de 1000 F CFA, le pied.

Le four à coque

Conçu par un ancien boulanger, le four à coque est construit avec des briques en terre cuite et des briques réfractaires. C’est une forme améliorée du four traditionnel à dôme. L’objectif du PAMER, structure d’appui, est de vulgariser ce four en milieu rural pour la production du pain. Il a une capacité de production de 533 pains en 2 heures. La consommation du bois est réduite de 54% par rapport au four à dôme. L’avantage surtout, c’est que la production est continue et le boulanger est à l’abri de la flamme et de la fumée. Le four est muni d’un coffret métallique qui est chauffé grâce au feu du foyer où a lieu la combustion du bois.

PAMER dans son souci de vulgarisation, a formé un artisan pour la fabrication du coffret métallique et plusieurs personnes pour la construction du four. Les populations du Centre-Est et de l’Est l’utilisent déjà. Il coûte 146 300 f, mais PAMER peut contribuer en octroyant le coffret métallique.

Le chargeur solaire de téléphones portables

Dans le but de permettre aux populations rurales de bénéficier des avancées de la technologie, l’IRSSAT, un département du CNRST, a conçu un chargeur solaire de téléphones portables. Il charge au minimum 5 portables. Le temps de charge est le même qu’un chargeur électrique. L’avantage de cet appareil est qu’en plus de sa fonction première, il peut alimenter tout objet à fonctionnement électrique (ventilateur, lampe, pompe). Un opérateur privé l’utilise déjà à Donsin et aux dires des promoteurs, il ne s’en plaint pas. Le chargeur solaire est muni d’une batterie qui stocke l’énergie. L’appareil est donc utilisable même la nuit. La difficulté à vulgariser ce chargeur, est liée au coût. Il s’acquiert à partir de 1 million de F CFA.

Le baril à dolo

Fabriqué à partir de matières spéciales, le baril à dolo permet de conserver la « bière de mil » pendant plusieurs jours sans altérer le goût. Mieux, mise à l’abri des germes extérieurs, grâce à un système de robinet, la fermentation continue lentement et au bout de 3 à 4 jours, le dolo a meilleur goût. Ce baril est sorti des laboratoires du département de technologie alimentaire du CNRST. Il a été présenté aux journées de la dolotière et est en cours de vulgarisation.

Une étude est en cours pour arrêter la fermentation à l’intérieur du baril et pour proposer aux utilisateurs des barils plus grands, conformément à leur demande. La forme actuelle a une capacité de 40 litres et coûte 20 000 F CFA. Une sensibilisation des dolotières est nécessaire, pour les encourager à un changement de comportement. La santé des consommateurs sera ainsi préservée.

A. BADOH

Sidwaya

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