La campagne cotonnière 2006 se présente bien et la SOFITEX attend 63 000 tonnes pour les zones relevant de l’usine d’égrenage de Koudougou. C’est ce qu’a fait savoir le 16 novembre dernier à Yé, Paulin Rouamba, chef de la région cotonnière de Koudougou au cours de la rencontre avec les paysans des Groupements de producteurs de coton (GPC) de la zone.

La production attendue est en hausse par rapport à celle de la campagne passée qui s’élevait à 52 000 tonnes.

Paulin Roamba a préconisé à l’adresse des cotonculteurs de mettre l’accent sur la qualité du coton récolté en suivant les consignes données par les agents de la SOFITEX. « Aujourd’hui, il faut que nous jouions sur la qualité pour pouvoir vendre le coton au meilleur prix »

« Pour cela, vous devez suivre les instructions qu’on vous a donné pour la récolte du coton, l’entreposage et l’enlèvement des stocks » a-t-il conseillé en substance. Certains producteurs ont demandé à la SOFITEX de réhausser si possible le prix d’achat du coton au kilogramme. Les membres de la délégation leur ont expliqué que les producteurs burkinabè et la SOFITEX sont dans la même barque soumise aux vagues des cours mondiaux.

« Les prix sont donc alignés sur ceux en cours sur le marché mondial » ont-ils justifié. Pour la présente campagne, la SOFITEX achète aux producteurs le coton de premier choix à 175 F CFA le kilogramme et celui de deuxième choix à 140 F CFA le kilogramme. Selon le vice-président de l’Union des producteurs de coton du Nayala, Nébon Etienne Dango, la campagne cotonnière 2006 a débuté difficilement à cause de la pluviométrie, mais au final elle se passe bien.

Les paysans ont reçu les intrants à temps et les traitements contre les insectes ont été respectés.

Par ailleurs, la SOFITEX a demandé aux membres des GPC, d’ouvrir des comptes bancaires pour sécuriser leur argent et pour faciliter le remboursement des frais d’intrants. Pour la campagne à venir, des conseils ont également été donnés par les membres de la délégation et des cotonculteurs. Ainsi, les producteurs doivent mettre l’accent sur le rendement que sur la superficie. Le meilleur cotonculteur de la campagne passé avait une production de 2 à 3 tonnes à l’hectare ont-il relevé. « Le bon producteur est celui qui a le meilleur rendement , pas celui qui a la plus grande superficie ». L’utilisation de l’engrais organique a aussi été préconisée.

Bachirou NANA

Sidwaya