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Tourisme au Burkina : Une source importante de devises pour l’économie burkinabè

Publié le samedi 18 novembre 2006 à 09h47min

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La destination Burkina Faso est de plus en plus prisée par des touristes à cause de son dynamisme culturel et son potentiel touristique. Quoi de plus normal si les autorités entendent faire la valorisation ce secteur grâce à un Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO).

Le pays des Hommes intègres, le Burkina Faso, tire sa riche diversité culturelle de la composition multi-ethnique de son peuple.

Le pays forme une mosaïque d’une soixantaine d’ethnies. En plus de cet avantage humain, le Burkina possède géographiquement des sites naturels pittoresques et insolites et une faune nombreuse.

Ces atouts font du Burkina Faso un pays à forte potentialité touristique.
Aujourd’hui le pays compte plus d’une soixantaine de sites touristiques fréquemment visités par des milliers de personnes chaque année. Ces sites prisés sont entre autres, les sculptures sur granit de Laongo, les mares aux crocodiles sacrés de Bazoulé et de Sabou, le palais royal de Kokologho, le musée de la musique, les silures sacrées de Dafra, la mare aux hippopotames de Bala, les habitats traditionnels de Tiébélé, de Kampala, de Tansasso, de Tiakané, le parc urbain bangr weoogo, etc. Cette diversité touristique a donné naissance à des formes de tourisme pratiquées dans l’Ouest, l’Est, le Centre et le Sahel.

Le tourisme de découverte et de villégiature est pratiqué dans la zone de l’Ouest du Burkina Faso.
Celui des affaires et de congrès est pratiqué dans la zone du Centre à cause de nombreuses manifestations culturelles internationales (SIAO, FESPACO, FITMO, etc.). Ces événements culturels drainent chaque année un flux important de visiteurs vers le Burkina Faso. Dans le Sahel, c’est le tourisme de découverte propice aux circuits inter Etats qui est prisé.

Le tourisme de chasse et de vision est pratiqué à l’Est de notre pays.
Selon le service des statistiques de la Direction des infrastructures touristiques, de l’hôtellerie et de l’art culinaire (DITHAC), les retombées financières du tourisme burkinabè sont chaque année en progression. En 2002, les recettes du tourisme étaient plus de 26 milliards F CFA. En 2003, elles sont passées à plus de 27 milliards F CFA et en 2004, elles ont atteint plus de 30 milliards F CFA.

Conscients de l’importance de ce secteur dans l’économie burkinabè, des acteurs soutenus par l’Etat burkinabè essayent de le dynamiser. Ainsi est né à Ouagadougou le premier salon de la sous-région consacré aux produits touristiques, le Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO). L’objectif de l’événement est d’accroître le pourcentage de l’Afrique, 4%, dans le tourisme international.

Selon des acteurs du tourisme au Burkina Faso, le SITHO a contribué à redorer l’image du tourisme burkinabè et africain à travers une nouvelle approche de promotion. La manifestation se veut être un cadre de rencontres, d’échanges entre les professionnels du tourisme d’Afrique et d’Europe.

Alassane KERE


Qu’est-ce que le SITHO

Le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme a créé en 2004, le premier Salon international du tourisme et de l’hôtellerie dans la sous-région dénommé Salon international du tourisme et de l’hôtellerie de Ouagadougou (SITHO).

La première édition s’est tenue du 30 septembre au 3 octobre 2004 à la maison du Peuple, sous le thème « Tourisme et intégration régionale ». Elle a connu la participation d’une soixantaine d’exposants professionnels représentant les différentes branches de l’industrie touristique et hôtelière du Bénin, du Ghana, du Mali, du Niger, du Togo et du Burkina Faso.

La IIe édition qui s’est tenue du 06 au 09 octobre 2005 sur le site du Salon international de l’artisanat de Ouagadougou (SIAO) a connu la participation effective d’une dizaine de tours opérateurs et journalistes du tourisme venant d’Europe dont le Club Méditerranée, Explorator, Zig Zag, Escursia, l’Echotouristique. . . Cette édition, qui rassemblait une centaine d’exposants professionnels sous le thème « Développement et qualité des services touristiques », a drainé plus de 70 000 visiteurs sur le site du Salon.

En initiant ce tout premier Salon des professionnels du tourisme de la sous-région, le ministère de la Culture, des Arts et du Tourisme a voulu mettre en avant l’important potentiel touristique africain exploitable sur le marché mondial du tourisme : la grande richesse ethnique et culturelle, la tradition d’accueil des populations, l’artisanat traditionnel, la variété des paysages agricoles (savane, savane arboré, forêt équatoriale), le réseau hydrographique et lagunaire, les parcs et réserves de faune..
En effet, il est de notoriété que le tourisme à destination de l’Afrique souffre d’une image globalement négative.

Des actions de promotion et de publicité ont été entreprises par les administrations nationales du tourisme pour corriger cette image véhiculée par les médias internationaux, notamment à travers des spots dans les télévisions occidentales, des insertions dans les journaux, l’organisation de journées de promotion dans les villes européennes, la participation aux salons de tourisme dans les pays émetteurs, etc.
Le constat qu’il est possible de dresser aujourd’hui est que ces investissements très coûteux n’ont pas permis d’atteindre les résultats escomptés.

Le SITHO se veut une nouvelle approche de promotion du secteur touristique africain basée sur une inversion de la tendance à la ruée vers l’Europe pour promouvoir des produits touristiques africains.
L’idée est de donner l’occasion aux opérateurs de tours européens de venir en Afrique pour tisser leurs relations commerciales et découvrir par la même occasion les produits qu’ils vont proposer à leurs clients.
Par ce truchement, les agences et autres prestataires de services touristiques réaliseront des économies sur les voyages et la promotion en Europe qu’ils peuvent redéployer sur le marché local en expansion qui constitue une opportunité pour assurer une industrie touristique viable en Afrique.

La IIIe édition qui est envisagée permettra de consolider la manifestation et d’assurer son ancrage véritable dans l’agenda des professionnels africains et des tours opérateurs européens.

L’expérience du Burkina Faso dans l’organisation des grandes rencontres internationales, la stabilité politique de ses institutions et sa position géographique au cœur de l’Afrique de l’Ouest sont des atouts importants pour conduire à bien ce projet.

Sidwaya

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