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Emploi : Un observatoire pour mieux voir

Publié le lundi 6 novembre 2006 à 13h07min

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L’emploi, la formation professionnelle et la jeunesse constituent assurément l’alpha et l’oméga du développement. Il n’y avait donc pas plus pertinent que cet atelier de restitution de bases de données de ces trois maillons, qui s’est tenu le 31 octobre 2006, dans la salle de réunions du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi.

Avec l’appui technique et financier du Bureau international du Travail et du Programme des Nations unies pour le développement, le gouvernement du Burkina Faso a mis en place en 2001, un Observatoire national de l’emploi et de la formation professionnelle (ONEF). Dans le cadre de ses activités, cet observatoire a élaboré une banque de donnés sur l’emploi, la formation professionnelle et la jeunesse au pays des hommes intègres. Dans ces indicateurs figurent des informations sur l’emploi, la formation professionnelle, les statistiques de sécurité sociale, des données économiques.

A écouter Lassané Ouédraogo, directeur de l’Observatoire, cette étude permettra à l’exécutif de prendre des décisions idoines pour des « actions vigoureuses » de lutte contre le chômage. « Mais ce n’est pas tout ! », s’est t-il empressé d’ajouter. « Cela concerne également le demandeur d’emploi qui aura un accès à un ensemble d’informations concernant les secteurs porteurs et à des pistes pour la recherche d’emploi de tous ordres ».

Mais l’on imagine bien qu’il ne suffit pas seulement de collecter des données ! Il faut bien les diffuser. L’observatoire y a également pensé. En effet, une centaine de correspondants au sein des ministères, des universités, du Conseil économique et social (CES) se chargent de cette visibilité. A l’intérieur des régions, les directions régionales du ministère de la Jeunesse et de l’Emploi et l’Agence nationale pour la promotion de l’emploi en sont les correspondants. « C’est eux, a précisé M. Ouédraogo, qui nous aident à collecter, traiter et diffuser nos informations au niveau régional ».

A écouter les uns et les autres, ces bases de données semblaient donc constituer le chaînon manquant pour la promotion de l’emploi. Et s’il y avait un invité VIP visiblement fier à la cérémonie d’ouverture de l’atelier de restitution, il s’agirait assurément du ministre chargé de la Jeunesse et de l’Emploi, Justin Koutaba. Il a d’abord fait remarquer que l’un des handicaps majeurs dans la prise de décision demeure l’indisponibilité ou le difficile accès aux données sur les phénomènes auxquels s’attaquent au quotidien les différents décideurs.

Il a reconnu que « La culture de la statistique et de l’information reste toujours embryonnaire dans notre pays à telle enseigne que très souvent, nous fournissons beaucoup d’énergie pour peu de résultats ». Le ministre Koutaba a donc, de vive voix, salué « l’important travail d’investigation mené par le personnel de l’ONEF dans la réalisation de cette belle œuvre » et a même promis de faire de lobbying auprès du gouvernement pour que le budget de l’observatoire connaisse une hausse substantielle.

Issa K. Barry

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