LeFaso.net, l'actualité Burkinabé sur le net
Proverbe du Jour : “Soyez un repère de qualité. Certaines personnes ne sont pas habituées à un environnement où on s’attend à l’excellence.” Steve jobs

SIAO 2006 : Fenêtre sur l’Espace art et métier

Publié le mardi 31 octobre 2006 à 08h19min

PARTAGER :                          

A l’Espace art et métier se trouvent des artisans et des exposants de tous genres. Un récupérateur béninois, Grégoire Honvou et des coiffeuses
du Centre africain de coiffure et d’esthétique, dirigées par Sylvie Kaboré, parlent de leurs activités.

Des exposants de pagnes traditionnels par-ci, des produits pharmaceutiques par-là, plus loin, des objets utilitaires, etc. Vous êtes bien à l’Espace art et métier. Dans le stand d’une récupérateur béninois Grégoire Honvou, on trouve des marmites, des chaises, des tables, des réchauds à pétrole, des pièces de rechange, des lampes...

Ces produits sont le résultat d’un travail fait sur des boites de conserve, des pistons de motos et d’automobiles, des culasses de véhicules récupérés », explique M. Honvou. Le récupérateur évalue les dépenses qu’il a effectuées pour venir du Bénin au Burkina à plus de 757 000 F CFA. A la question de savoir s’il rentrera dans ses fonds, M. Honvou se dit rassurant.

« Dans la matinée du quatrième jour d’ouverture du SIAO, je suis à plus de 70 000 F CFA. En plus, il y a des promesses et beaucoup d’échanges de contact », affirme-t-il. Grégoire Honvou n’est cependant pas satisfait de l’organisation de cette Xe édition du SIAO : « Le gouvernement burkinabè doit bien organiser le salon afin d’éviter de faire souffrir les exposants et les encourager à venir à chaque édition ».

Dans le stand des coiffeuses du Centre africain de coiffure et d’esthétique, on est également euphorique sur les ventes.

Pour Sylvie Kaboré qui encadre une dizaine de filles coiffant les clientes dans ce stand, tout se passe bien : « Les trois premiers jours, nous avons coiffé plus de 45 clientes. Une coiffure, quel que soit le modèle coûte 300 F CFA, somme à laquelle il faut ajouter le prix des produits ».

Les modèles de coiffures sont entre autres les grosses nattes, les torsadés, les chignons, les tissages. Sylvie Kaboré souligne que les modèles tels que les chignons et les flactus sont plus demandés par les femmes. « Notre objectif est atteint, les gens nous ont rencontrées. Elles ont promis de passer au centre pour se coiffer », explique -t-elle.

Ali TRAORE


La technologie se signale

Au pavillon « Art et métier » exposent aux côtés des artisans, des promoteurs de la technologie. L’artisanat est par essence manuel et le rapport avec la technologie n’est pas toujours perceptible. Cependant, explique M. Souleymane Sow, électronicien, les deux domaines sont complémentaires. L’artisanat peut s’approprier les résultats de la technologie. Pour lui, l’énergie solaire peut être d’un grand apport.

Le soleil produit de l’énergie sous toutes ses formes : la photovoltaïque pour l’éclairage, l’énergie thermique pour l’usage domestique de la chaleur et la biomasse qui est la production du gaz à partir de déchets domestiques. Ce gaz peut tourner une turbine, produire du feu et de l’électricité pour l’alimentation de la forge et autres machines.

Burkina NTIC, présent également sur le site est un exemple. Structure associative, Burkina NTIC a pour vocation de vulgariser les TIC au Burkina Faso, surtout en milieu rural. Les associations et structures fédératives reçoivent des formations en informatique. Elles peuvent ainsi échanger à l’intérieur d’un réseau, avec des producteurs de tous les pays. Avec l’appui d’un partenaire, les femmes de Zabré, Saponé, Boussé... ont été dotées en centre multimédia. Elles suivent le cours du marché à l’échelle internationale et écoulent leurs produits.

Dans les régions non électrifiées, les appareils fonctionnent à l’aide de groupe électrogène ou de panneaux solaires. Preuve que la technologie s’impose à tous les domaines d’activité.

A. B

Sidwaya

PARTAGER :                              
 LeFaso TV
 Articles de la même rubrique
L’artisanat congolais, un secteur en devenir
Le SIAO : un salon professionnel et populaire
SIAO 2006 : Soirée d’au revoir au Mess des officiers
SIAO 2006 : Entre mea culpa et satisfaction
Le CODEPA : grandes ambitions, peu de moyens !
SIAO 2006 : Le « Salon du dehors » en pleine effervescence
SIAO 2006 : Fenêtre sur l’Espace art et métier
Ouagadougou, capitale de l’artisanat africain