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Fédération burkinabè du jeu de dame : Il fallait y songer

Publié le vendredi 2 avril 2004 à 07h09min

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Longtemps resté en marge du sport et considéré comme un simple divertissement, le jeu de dame a intégré, depuis le 22 février dernier, le monde sportif en mettant en place un bureau exécutif. D’ici là une compétition internationale viendra officialiser la structure.

Le jeu de dame est l’un des loisirs qui s’est le plus imposé dans le monde entier. Les premières compétitions à caractère sportif de ce jeu ont eu lieu en 1896 en Hollande avant qu’une fédération internationale ne soit créée en 1949.

Ce n’est qu’à une date très récente que notre pays s’est officiellement conformé aux règles en mettant en place, le 22 février 2004, une équipe fédérale provisoire. Désormais, les amoureux de ce jeu de distraction doivent savoir qu’ils ont un cadre formel et organisé où ils pourront s’exprimer.

La fédération provisoire est forte d’une quinzaine de membres, tous convaincus de l’essor du damier, et est dirigée par Pascal Sinayere. Celui-ci compte mener une campagne de sensibilisation pour informer tous les fans de ce jeu de l’existence d’une fédé. Pour ce faire, le territoire national est divisé en 5 ligues régionales auxquelles chaque équipe doit être affiliée.

Poussez les pions et engrangez les feuilles !

Ainsi, l’équipe dirigée par M. Sinayere compte faire bénéficier aux joueurs burkinabè les vertus et les gains du championnat mondial de jeu de dame prévu pour la période du 9 au 25 juillet prochain dans notre pays. Il s’intitule championnat eurafricain. Mais avant, il faudra un championnat domestique. C’est la raison pour laquelle il sera organisé d’abord le 4 avril un tournoi local ; les concurrents devront payer à l’inscription la somme de 1000F. Les 20 premiers seront tous primés et au mieux, les prix concerneront les 30 premiers. Tenez-vous bien, le meilleur recevra 100 000FCFA et son second, 75 000.

Puis au mois de juin, le championnat national se déroulera dans toutes les catégories des deux sexes. Le souci de la nouvelle fédération est d’amener les plus sceptiques à comprendre qu’en plus du plaisir que procure la discipline, elle peut être une source de professionnalisme.

Le moins que l’on puisse dire est qu’avec ces deux compétitions majeures que nous vivrons, les responsables du bureau exécutif de cette nouvelle fédération achèveront de convaincre plus d’un que le jeu de dame n’est pas une activité de voyous, mais un sport aussi bénéfique que le football et bien d’autres. Bon vent à la jeune équipe et qu’elle nous fabrique des pros en jeu de dames !

Kader Traoré
L’Observateur

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