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Le Village artisanal de Ouagadougou : Le voisin qui prolonge le SIAO

Publié le mardi 31 octobre 2006 à 08h09min

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Fruit de la coopération entre le Burkina Faso et le grand Duché du Luxembourg, le Village artisanal de Ouagadougou est un centre de regroupement et de promotion des artisans. Jouxtant le site du SIAO,
le Village artisanal est une vitrine de l’artisanat qui prolonge toute l’année le SIAO.

Le Village artisanal, qui a officiellement ouvert ses portes en 2000, accueille environ 400 artisans qui travaillent dans 25 métiers différents. Le centre accompagne les artisans avec des formations en matière de production, de finition pour des produits de qualité compétitifs sur le marché extérieur et de commercialisation.

Plusieurs œuvres du village seront ainsi exposées au SIAO 2006 dans le Pavillon de la créativité.
Les artisans disposent sur place d’ateliers pour leur production. Chaque semaine, un comité de sélection choisit les meilleures œuvres et les expose à la vente dans une boutique au sein du village. Les artisans vendent directement aux clients les produits non sélectionnés.

Des ventes s’effectuent aussi via Internet. « Nous maintenons surtout des contacts avec les clients à qui nous proposons régulièrement des catalogues sur nos produits », confie Patricia Badolo, la gestionnaire du Village artisanal.
Le Village retient un pourcentage sur chaque objet vendu, pour le fonctionnement de la structure.

Le Village artisanal est un exposant régulier au Salon international de l’artisanat de Ouagadougou et participe à plusieurs rencontres artisanales et économiques sur le plan international.
Les produits les plus demandés au niveau extérieur sont le bronze, la maroquinerie, la vannerie, la bijouterie et les objets à base de calebasse. Les produits de récupération sont aussi très sollicités.

Pendant les vacances, tout ce qui peut constituer un cadeau rafle la mise dans les ventes. Les pagnes tissés sont beaucoup demandés dans la sous-région.
Le Village est très soucieux de la qualité des produits. Le fait pour les artisans de travailler côte-à-côte accentue leur esprit de créativité. La promiscuité est ici une source d’émulation.

Pour Mme Badolo, « si l’artisanat contribue pour 30 % du produit intérieur brut, le secteur a besoin cependant d’être accompagné ». Le soutien à l’artisanat n’est pas seulement financier, mais peut s’exprimer en termes de formation et d’appui divers. Les artisans sont de plus en plus nombreux à frapper aux portes du Village mais il a une capacité d’accueil limitée.

Tout artisan qui s’y établit peut y demeurer sept ans. Aujourd’hui, le Village est en extension avec douze nouveaux ateliers et il apparaît déjà la nécessité de décentraliser ce cadre de promotion de l’artisanat au profit d’un plus grand nombre de jeunes artisans.

Assétou BADOH

Sidwaya

P.-S.

Lire aussi :
SIAO 2006

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