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La Semaine Nationale de la culture au fil du temps

Publié le jeudi 1er avril 2004 à 09h51min

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Créée en 1983, la Semaine Nationale de la Culture participe de la volonté affirmée de l’Etat de placer la culture au centre des enjeux de développement. Le Burkina Faso étant une mosaïque de cultures au regard de près de soixante communautés culturelles qui le composent, il importait de créer un cadre de rencontre et de brassage des expressions, d’œuvrer à la valorisation des composantes de nos cultures, en vue d’une désaliénation effective des mentalités, préalable à une prise en main responsable de notre destinée commune.

Il s’est agi de favoriser une meilleure interprétation de nos communautés aux fins de construction d’une nation riche de la grande diversité de ses cultures et de l’équitable et juste apport de toutes les expressions.
Ainsi, faire converger tout le potentiel artistique et culturel constituait un défi majeur et une prise de pari pour l’avenir.

Conçue au départ comme manifestation annuelle, la SNC, au terme des deux premières éditions et au regard de difficultés d’ordre financier et pratique, acquiert une périodicité biennale et voit son caractère tournant remis en cause par sa fixation définitive à Bobo à partir de l’édition de 1990.

Les parcours de la SNC

A ce jour, onze éditions se sont tenues. Ce sont
La première édition : dite Ouaga 83, s’est déroulée du 20 au 30 décembre 1983 et a connu la participation de plus de 2000 artistes tant sur le volet festival qu’en compétition dans les catégories Arts du Spectacle, Art Plastiques et littérature Cette édition, de par l’engouement suscite par les animations populaires, l’art vestimentaire, l’artisanat et les conférences, annonçait un succès auprès des populations et une adhésion des artistes. La manifestation se positionnait déjà comme le cadre privilégie de valorisation des expressions et de promotion des créations

La deuxième édition : Ouaga 84

Tenue du 13 au 20 décembre 1984 à Garoua dans le sud-ouest au cœur du pays Lobi, cette édition fut placée sous le signe du défi au plan des infrastructures (réalisation de salle de spectacle et d’infrastructures d’accueil) et du désenclavement (ouverture des routes, construction d’un aérodrome et d’une radio régional).
Gaoua 84 tire sa célébrité de la qualité du site, de la diversité des expressions et de la participation d’ensembles célèbres tel l’ensemble instrumental du Mali.

<B<Le séminaire de Matourkou

Au sortir de la deuxième édition se sont poses des problèmes réels relatifs à la périodicité de l’événement et à son contenu artistique. Ce constat justifie la tenue, en avril 1985, d’un séminaire national. De ce forum, les résolutions principales ont été :
La tenue de la manifestation les années paires et de manière tournante
La redéfinition des disciplines en compétition
La recherche des stratégies de la valorisation du volet festival.

La troisième édition

Dénommée « BOBO 86 », la troisième édition s’est déroulée à Bobo-Dioulasso, deuxième ville du pays, du 20 au 28 mars 1986. organisée à la lumière du séminaire de Matourkou, elle a connu une forte adhésion de la population à travers le festival dont l’inoubliable carnaval de plus de 500 masques. Bobo 86 s’est également illustrée par la confirmation des talents et la participation de groupes célèbres dont le Théâtre Daniel SORANO de Dakar.

La quatrieme édition (du 19 au 26 mars 1988)

Cette édition s’est déroulée simultanément dans deux chefs lieux de provinces voisines d’où la dénomination « Koudougou-Reo 88). En plus des acquis de l’édition précédente(festival) et la forte participation des groupes étrangers(11), Koudougou-Reo s’est illustree par ses innovations majeures dont l’insertion du pool jeune en arts du spectacle, la lutte traditionnelle, le Festival de la magie, la forte décentralisation des activités vers les autres villes (Fada, Ouahigouya, Banfora etc) et la construction d’une salle de spectacle de 2000 places à Koudougou. Cette édition a également consacrée la participation de la diaspora burkinabé à la compétition en art du spectacle.

<B<cinquième édition Bobo 90 (du 24 au 31 mars 1990)

Organisée sous le thème « Culture facteur d’ouverture et rassemblement », la cinquième édition constitue un tournant décisif dans le cheminement de la biennale. En effet, elle consacre le retour et l’installation définitive de l’événement à Bobo.

L’édition a apporte des éléments novateurs dont la valorisation de l’art vestimentaire burkinabé, la création de l’espace enfant, la mise en exergue des sports traditionnels(lutte, tir à l’arc) et l’art culinaire burkinabé.

Sixième édition : (du 5 au 12 avril 1992)

Bobo 92, dont le thème était : « Culture et Démocratie » a accordé une attention particulière aux activités des enfants et aux sports traditionnels. C’est l’édition du renforcement des acquis.

Le séminaire d’avril 1993

Au terme de deux éditions consécutives à Bobo, il apparaissait opportun de créer un cadre de réflexion qui porterait sur l’organisation pratique, la définition des cadres de présélection, le financement. Le séminaire tenu à Ouagadougou en avril 1993 sous le thème « Quelles stratégies pour l’avenir », devrait apporter des perspectives nouvelles à la biennale.

La septième édition(Bobo 94 du 23 au 30 avril 1994)

Organise sous le thème « mieux soutenir la création artistique et littéraire », cette édition s’est illustrée par le spectacle d’ouverture inédit intitulé « Yama ru », le forum des promoteurs culturels, l’exhibition hippique, l’émergence de nouveau talents et le renforcement du festival avec la participation d’expressions spécifiques en hors compétition.

La huitième édition (Bobo 96 du 23 au 30 mars 1996)

Cette édition dont le thème était « élargir la participation à la vie culturelle » en sus d’une qualité exceptionnelle des créations en arts du spectacle (danse traditionnelle, musique traditionnelle etc.) a permis au festival d’acquérir une dimension nouvelle par l’introduction des journées des communautés culturelles résidentes. Il s’est agi de susciter chez celle-ci l’organisation de réjouissances populaires de type marché traditionnel. Cette activité a connu une forte adhésion des populations et des artistes participants.

La neuvième édition (Bobo 98)

Avant la tenue du 18 au 25 avril 1998, sous le thème « favoriser et valoriser les rencontres artistiques », une relecture des textes de la SNC était déroulée du 08 au 10 avril 997 en vue de trouver une nouvelle philosophie devant rechercher un équilibre entre le festival et la compétition La neuvième édition a consacré une disposition nouvelle dans la compétition en arts du spectacle, renforcé les acquis du festival et comporté l’organisation d’un colloque qui a porté sur la littérature du sahel.

La dixième édition (Bobo 2000)

Cette édition s’est tenue du 24 mars au 02 avril 2000 sous le thème « investir dans la culture pour l’avenir ». En sus de la consolidation des Journées des Communautés à travers la parenté à plaisanterie, un accent particulier a été concède au volet exposition, aux animations populaires et à la Foire. C’est pendant cette édition que le siège de la Semaine Nationale de la Culture a été inauguré.

La onzième édition : Bobo 2002

Première édition du siècle naissant, Bobo 2002 tenue du 23 au 30 mars sous le thème « Culture et Développement » a connu des innovations majeures dont :
L’institution du principe de parrainage. Le parrainage de l’édition et le premier de l’histoire de la biennale est Monsieur Adama FOFANA alors conseiller Spécial du Président du Faso et à ce jour ministre chargé des Relations avec le Parlement.

La participation de groupes étrangers célèbres tels : Mamar Kassey du Niger, Djeneba Seck du Mali, Golpe a Golpe des Iles Canaries, le Magic System de Cote d’Ivoire et le Point d’Alencon de France.
La programmation de plus de 20 vedettes nationales en off
L’organisation d’un carnaval géant à l’ouverture officielle
La création de plateaux off pour la jeunesse.

La douzième édition :Bobo 2004

Du 27 mars au 3 avril
Thème : Terroirs, Patrimoines et Marchés des Arts
Nombre d’artistes participant : près de 1200
Participation d’artiste de la sous-région et du Maroc
La présente édition est placée sous le Haut Patronage de son Excellence Monsieur BLAISE COMPAORE, President du Faso et sous le Parrainage de M. AMADOU MAHTAR M’BOW.

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