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ZMO : "Je voudrais vraiment rencontrer Salif Diallo"

Publié le lundi 23 octobre 2006 à 07h19min

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ZMO

Il fait partie de la génération montante du reggae burkinabè. Lui, c’est Orlando Moumouni Zoungrana, plus connu sous le nom de ZMO. L’artiste est en ce moment en studio pour son troisième album. Nous l’avons rencontré pour en savoir davantage.

Salut ZMO ! Tu n’es plus à présenter pour certains, mais peux-tu le faire pour ceux qui ne te connaissent pas bien ?

• Je m’appelle Zoungrana Moumouni Orlando alias ZMO. Je suis artiste-musicien, auteur compositeur.

A écouter tes chansons, on constate que tu parles beaucoup de la femme et de l’enfant. Pourquoi un tel choix ?

• Je chante la femme et l’enfant parce que ce sont des personnes faibles dans notre société. Mes chansons constituent une sorte d’encouragement à ces personnes, voire des conseils.

En quoi la femme est-elle un être faible ?

• Pour moi la femme est un être faible physiquement. A ce niveau elle a toujours besoin de l’aide de l’homme. Sinon, intellectuellement, la femme peut être au-dessus de l’homme.

Justement, parlant de femmes, selon certains échos ZMO serait un polygame. Que réponds-tu ?

• Ce sont des rumeurs parce que je vis avec Amélie depuis longtemps. Nous avons deux enfants. Mais je reconnais que souvent je suis harcelé par des filles lors des concerts. Ce n’est pas facile de gérer tout cela, mais j’arrive à m’en sortir.

D’autres t’attribuent des enfants de mères différentes. Qu’en est-il réellement ?

• J’ai trois enfants dont deux avec Amélie. J’ai eu mon premier enfant avant la sortie de mon album. Bref, j’ai deux garçons et une fille.

Revenons à ta carrière musicale, dis-nous comment tu es venu à la musique ?

• Je suis né dans une famille de musiciens. Ma mère était une chanteuse de la troupe Kigba (troupe traditionnelle) et mon père était un guitariste traditionnel (Kundé). C’est dans ce climat que j’ai grandi en apprenant la musique.

Parle-nous un peu de tes albums...

• Mon premier album a été un succès. L’œuvre a permis de me faire connaître. Le second produit par Vermiel production, a connu des problèmes de promotion. Parce que le producteur est allé en France et moi, quelques mois après la sortie de l’œuvre, je suis allé en Suisse. Cette situation a beaucoup joué sur l’œuvre. Mais je suis en studio en ce moment pour un troisième album qui est prévu pour sortir en décembre.

Avant ta prochaine discographie est-ce que le bilan de ton second album, malgré les problèmes, est jugé est-il positif ?

• Le bilan est, selon moi, négatif. D’abord il y a eu un manque de promotion parce que le producteur était en voyage. Ensuite j’ai rencontré des difficultés de tous genres.

Lesquelles ?

• Après avoir enregistré l’album, je n’avais plus de moyens financiers. En plus j’étais en désaccord avec la maison de production parce qu’elle voulait que je me déplace à mes frais pour la promotion de l’œuvre. Pour moi, cette tâche lui incombait.

Ton album n’a pas été un succès commercial et tu fais peu de spectacles. Comment arrives-tu à vivre ?

• En plus de la musique, je fais partie d’une association. C’est grâce à cette structure que je suis allé en Suisse. Elle se nomme "Handicap Solidarité Burkina". Lors de mon séjour en Suisse, j’ai noué des contacts pour d’éventuels spectacles. Pour pouvoir vivre avec ma famille, j’essaie de faire de petits concerts et mes droits d’auteur m’aident également.

Qui produit ton troisième album ?

• Je suis à la recherche d’un producteur pour cet album. Pour le moment j’utilise mon propre argent et c’est difficile. Depuis 2000, j’estime avoir fait du bon travail en mettant des œuvres sur le marché discographique, mais je ne comprends pas pourquoi je n’arrive pas à avoir des financements pour mes œuvres. La seule chose dont j’ai bénéficié est la moto que m’a offerte le Président du Faso, S.E Blaise Compaoré. J’ai déposé mes dossiers à l’époque au PSIC sans succès. Pourtant cette structure a financé des artistes moins connus que moi. Sans argent, mon album risque de ne pas sortir en décembre.

Es-tu allé vers des structures s’occupant des personnes handicapées ?

• Nous avons créé l’union des artistes handicapés du Burkina. Mais depuis sa création, cette association n’a rien fait pour les artistes handicapés. Si je souffre aujourd’hui pour avoir un producteur c’est parce que l’association ne joue pas son rôle. J’ai même sollicité un jour l’aide du ministère de l’Action sociale et de la Solidarité nationale mais là on m’a dit que leur priorité était les rapatriés. Je ne comprends pas cette situation parce que, lorsqu’on parle d’artiste-musiciens handicapés, je fais partie des leaders.

Pourquoi ne vas-tu pas voir le chef de l’Etat ?

• Il m’a déjà aidé et je me sens gêné de retourner le voir. Mais je voudrais qu’il sache que son soutien m’a beaucoup touché et a beaucoup contribué à faire évoluer ma carrière. Grâce à la moto, je peux me déplacer en studio pour l’enregistrement de mes chansons.

As-tu un appel à lancer pour terminer l’entretien ?

• Je remercie les mélomanes burkinabè pour leur soutien. Mon rêve est de rencontrer un jour le ministre d’Etat Salif Diallo.

Alex G. Dour galexdour@yahoo.fr

L’Observateur Paalga

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Vos commentaires

  • Le 26 octobre 2019 à 13:12, par Malleval Charles En réponse à : ZMO : "Je voudrais vraiment rencontrer Salif Diallo"

    Salut ZMO,
    je sait pas si tu te souviens de moi, je suis Charlie (le blanc), à l’époque on te connaissait pas encore, on se voyait à la poste de Ouaga et à un maquis . . .
    Je sait pas se que tu deviens depuis mais je te souhaite de réussir . Actuellement je suis rentré en France avec ma femme et notre petit garçon après 24 ans et demi au Faso . Je sait pas si tu est en bon terme avec Aly Verhutey et Madess que je salut, pour savoir si ils peuvent t’aider ? de la part de Charlie .
    Quand je reviendrais au Burkina je ferait en sorte qu’on se voit si tu le souhaite . Amitié . Charlie

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