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Journée mondiale de l’alimentation : Donnez-nous notre pain quotidien

Publié le mardi 17 octobre 2006 à 07h23min

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« Investir dans l’agriculture pour la sécurité alimentaire et le monde entier y gagnera. C’est sous ce thème qu’est placée la 26e journée mondiale de l’alimentation, célébrée le 16 octobre de chaque année. Au Burkina, c’est le parc urbain Bangr Wéogo qui a servi de cadre, hier lundi, à la cérémonie commémorative.

C’est une clairière nichée au cœur de Bangr-Wéogo, la forêt classée de la capitale, qui a servi de cadre ce 16 octobre 2006 en fin de matinée, à la cérémonie officielle marquant la célébration au Burkina de la 26e journée mondiale de l’alimentation.

La manifestation, placée sous le parrainage de M. Roch Marc Christian Kaboré, président de l’Assemblée nationale, avait pour thème : « Investir dans l’agriculture pour la sécurité alimentaire et le monde entier y gagnera ».

Il s’agit, a expliqué Mme Marie-Noëlle Koyara, représentante résidente de la Fao dans notre pays, de « mettre en relief le rôle des investissements, publics et privés, dans l’agriculture ».

On se souvient en effet qu’en 1996, à l’issue du Sommet mondial de l’alimentation, les gouvernants de la planète s’étaient engagés à promouvoir les investissements publics et privés dans l’agriculture. Ces mesures devaient permettre de réduire de moitié le nombre de personnes souffrant de la faim d’ici 2015.

850 millions de personnes ont faim

Aujourd’hui, si des progrès ont été réalisés dans le domaine du développement rural, plus de 850 millions d’êtres humains, vivant pour la plupart en zone rurale, connaissent la faim et l’extrême pauvreté. Pourtant, l’aide extérieure à l’agriculture et au développement rural, elle, ne cesse de diminuer.

Or, dira Mme Koyara citant M. Jacques Diouf, directeur général de la FAO, « Les semences qu’un paysan aura plantées permettront à terme l’apparition d’une exploitation agricole florissante qui paiera des impôts, contribuant ainsi à la construction d’écoles et de routes rurales ». D’où l’importance de la reprise des flux d’investissement vers un secteur aussi porteur et dont la relance constitue la première étape vers un développement durable.

Selon le ministre délégué à l’Agriculture, M. Bonoudaba Dabiré, si la présente campagne agricole laisse entrevoir des excédents, il faut envisager un avenir moins tributaire des caprices de la nature. Pour lui, « investir dans l’agriculture pour la sécurité alimentaire, c’est aussi un plaidoyer pour l’accroissement des ressources publiques en faveur de l’Agriculture ». Aussi a-t-il émis le souhait que le taux de 4% du budget national alloué à ce secteur puisse passer à 10% ainsi que le recommande la FAO.

Parmi les nombreux intervenants qui se sont succédé à la tribune, M. Etienne Poda, président de l’Alliance nationale contre la faim (ACF), a relevé les multiples actions initiées par le gouvernement (petite irrigation villageoise, aquaculture, introductions de semences améliorées...). Il a néanmoins demandé aux autorités de multiplier et d’intensifier leurs efforts pour soutenir les filières agricoles qui contribuent, peu à peu, à faire reculer la faim dans notre pays. La cérémonie officielle s’est achevée par une remise de prix à des groupements villageois.

H. Marie Ouédraogo

L’Observateur

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