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Investissements au Burkina : Voici les facteurs déterminants

Publié le lundi 16 octobre 2006 à 07h36min

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Qu’est-ce qui peut décider un détenteur de capitaux à investir au Burkina ? Une enquête réalisée récemment donne quelques réponses. La restitution des résultats est intervenue le vendredi 13 octobre dernier à la Chambre de commerce, d’industrie et d’artisanat de Ouagadougou.

On en sait un peu plus sur les conditions favorables des investissements au pays des hommes intègres. L’enquête sur les actifs et passifs étrangers ainsi que sur la perception des investisseurs, débutée en décembre 2005, a été initiée dans le cadre du Programme de renforcement des capacités en analyse des flux des capitaux privés étrangers (PRC CPE). Le Burkina a ainsi été choisi dans l’espace UEMOA par les pays donateurs, à savoir la Suisse et la Grande-Bretagne, pour la mise en oeuvre d’une phase pilote. Sur un échantillon de 326 entreprises, 257 ont répondu aux questionnaires, soit un taux de réponse de 78,8%.

Des résultats sur la perception des investisseurs, il faut retenir que les chefs d’entreprise pour leurs décisions initiales d’investir, sont plus sensibles aux facteurs tels que la stabilité économique et politique, les incitations fiscales, la sécurité juridique des investissements, la libéralisation de l’activité de change, la réglementation du marché du travail et l’accès au crédit. Pour les perspectives d’investir à moyen terme (les 3 ou 4 années à venir), les patrons pour la plupart ne comptent pas orienter leurs capitaux et leurs activités vers d’autres secteurs ou d’autres régions.

Mais, tout en demeurant dans le même domaine, ils envisagent de diversifier leurs produits (biens et/ou services). Dans la même logique, ils estiment que les ressources humaines feront partie des priorités auxquelles ils consacreront beaucoup d’argent.

Enfin, par rapport au climat des affaires, les responsables d’entreprise estiment que les impôts sur le bénéfice et les autres charges fiscales influent négativement sur leurs décisions d’investir. Il en est de même pour l’existence du secteur informel (46,5% des enquêtés) et pour les importations illégales (54,7%).

Pour inverser la tendance, des conclusions ont été faites à partir de l’analyse des données de l’enquête. Il s’agit essentiellement de la relecture du code des investissements, de la facilitation de l’accès aux moyens de financement, du renforcement de la gouvernance économique et politique, de la capacité des ressources humaines et de l’environnement juridique des affaires.

Le secrétaire général du ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’artisanat, Jean-Claude Bicaba, qui a présidé l’atelier de clôture de l’étude, a indiqué que les conclusions permettront de lever les obstacles à l’investissement direct étranger.


Le seul point d’ombre...

Selon Mme Chrystel Ferret Balmer, de la Coopération suisse, les résultats de l’enquête sont très pertinents. Mais, elle n’a pas manqué d’évoquer les difficultés. notamment les non-réponses.

De grosses entreprises ont ainsi refusé de dévoiler leur potentiel de transactions financières avec l’étranger, ce qui n’a pas permis de dégager des conclusions pour la partie actifs-passifs étrangers en terme de volume.

Par D. Parfait SILGA

Le Pays

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