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Journée mondiale de la femme rurale : L’autonomisation des femmes rurales, un pas dans la lutte contre la pauvreté

Publié le samedi 14 octobre 2006 à 06h53min

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Le Burkina Faso célèbre, dimanche 15 octobre 2006, la Journée mondiale de la femme rurale placée sous le thème national : “ Femmes rurales et pouvoir : quelles stratégies d’appropriation de leur autonomie ? ” C’est
la province du Nahouri, particulièrement, la ville de Pô, qui abritera les manifestations commémoratives de cette journée.

La Journée mondiale de la femme rurale célébrée chaque année par la communauté internationale est une initiative lancée par plusieurs organisations non gouvernementales à Beijing en 1995 lors de la 4e conférence internationale de l’ONU sur les femmes.

L’objet de la célébration de cette journée est de donner aux femmes rurales et à leurs organisations, non seulement la possibilité de réhausser l’image de la femme rurale, de sensibiliser à la fois les gouvernements et le public sur leur rôle crucial qui reste, malheureusement dans une large mesure, ignorée, mais aussi de combattre les inégalités et préjugés envers les femmes rurales.

Au Burkina Faso, la célébration depuis plusieurs années de cette journée, s’inscrit dans les grandes lignes du programme quinquennal du chef de l’Etat « le progrès continu pour une société d’espérance » qui accorde une place importante à l’autonomisation des femmes pour un développement humain durable. D’où l’intérêt accordé à ce thème qui s’inscrit dans les grandes lignes de la Déclaration du millénaire et les douze domaines prioritaires d’action inscrits dans le programme d’action de Beijing.

Tous deux en effet, ciblent l’égalité des droits des femmes et leur autonomisation, non seulement pour le bénéfice des femmes elles-mêmes mais aussi celui de leur famille et de leur communauté. Lorsque les femmes sont éduquées et jouent un plus grand rôle dans l’agriculture, la productivité agricole augmente ; l’éducation des filles réduit la malnutrition et les taux de mortalité tant des garçons que des filles.

Et il existe une corrélation étroite entre l’alphabétisation des femmes et la diminution du taux d’infection au VIH/sida.
Permettre donc aux femmes rurales d’être autonomes, c’est veiller à l’élimination de toutes les formes de discrimination à leur égard.

Dans un article spécial sur les problèmes des femmes rurales, (Article 14 de la Convention de 1979 sur l’élimination de toutes les formes de discrimination à l’égard des femmes), il est demandé aux États parties de veiller à ce que les femmes rurales aient le droit :
- d’avoir accès au crédit et aux prêts agricoles ainsi qu’aux services de commercialisation et aux techniques appropriées et de bénéficier d’un traitement égal dans les réformes foncières et agraires et dans les projets d’aménagement rural ;
- de recevoir tout type de formation et d’éducation et de pouvoir bénéficier des services de vulgarisation pour accroître leurs compétences techniques etc.
Ainsi donc, l’autonomisation des femmes rurales est un leitmotiv de lutte contre la pauvreté. La pauvreté ne peut pas être éradiquée sans l’égalité des sexes et l’autonomisation des femmes.

Et comme l’a déclaré le secrétaire général de l’ONU, Kofi Annan, “Il n’y a pas de temps à perdre si nous voulons atteindre les Objectifs du Millénaire pour le développement à l’horizon 2015. Ce n’est qu’en investissant dans les femmes du monde entier que nous pouvons espérer y parvenir.” D’où l’importance de ce thème qui fera l’objet d’échanges entre les spécialistes, les partenaires au développement et les femmes rurales le 15 octobre 2006 à Pô.

Sarah TANOU
DCPM/MPF

Sidwaya

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