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Microfinance : Une arme fatale contre la pauvreté

Publié le vendredi 13 octobre 2006 à 07h31min

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Un petit crédit peut changer la vie d’une famille. Il permet d’acquérir un nouvel outil de travail, d’améliorer les conditions de vie et de travail. Le crédit peut permettre aux débutants de mettre en place un petit commerce. Des milliers de burkinabé démunis ont su tirer profit d’un prêt pour améliorer leur vie.

De la première coopérative de Fakena (Mouhoun) en 1969 à ses débuts en 1990, la microfinance a grandi aujourd’hui, prenant une dimension importante dans la lutte contre la pauvreté. Environ 329 institutions de microfinance ont été recensées en décembre 2005. Au cours de la même période, plus d’un million 300 mille personnes ont adhérées à la microfinance.

Soit un taux de 26%. Contribuant à la formation de la jeunesse, à l’insertion socio-économique des pauvres, elle participe à l’accumulation de la richesse nationale. L’année dernière, elle a contribué pour 41 milliards F CFA à l’épargne.

Alors que le crédit s’élevait à 37 milliards de F CFA. Ces sommes ont été injectées par l’ensemble du tissu de la microentreprise à l’économie nationale. Au regard de ces résultats, les acteurs sont convaincus qu’au Burkina Faso, la microfinance est en marche. Et cet élan doit permettre d’atteindre d’ici à 2015 les plus pauvres pour en faire un outil de développement. D’où la proclamation de 2005 comme « année internationale de la microfinance ».

Pour le président de l’Association professionnelle des institutions de microfinance (APIM), M. Mahamadou Ouédraogo sa célébration au Burkina Faso, à travers une semaine de la microfinance vise à sensibiliser et à attirer l’attention des acteurs sur l’importance du microcrédit dans l’éradication de la pauvreté.

La stratégie nationale (2006-2010) élaborée à l’effet de favoriser l’accès des pauvres au financement vise à asseoir un environnement fiscal et réglementaire propice. Si la microfinance contribue à une bancarisation du milieu rural, il n’en demeure pas moins qu’il faut poursuivre la prise de mesures (fiscales et juridiques) souples et simplifiées pour permettre aux institutions de microfinances d’atteindre les zones les plus reculées.Le constat montre aujourd’hui que les institutions de microfinance sont plus présentes dans les grandes agglomérations qu’en milieu rural. Cette disparité géographique tend à les éloigner de leurs missions premières à savoir se rapprocher des démunis qui sont parfois dans les confins du pays.

Il faut également accentuer la gestion transparente de ces structures. Le renforcement des capacités en vue de favoriser une gestion saine et transparente par la professionnalisation constitue un gage de viabilité et de pérennisation des structures de microfinance, prévient M. Ouédraogo. Pour atteindre ses objectifs, la microfinance doit améliorer la couverture géographique des services financiers.

Une telle démarche va permettre d’accoître non seulement les parts des marchés mais aussi d’adapter les produit à la demande ou aux besoins des bénéficiaires. Aussi, convient-il de mieux définir les conditions d’accès aux microcrédits afin qu’elles soient le mieux possible adaptées aux réalités, à la rentabilité de chacune des région du pays.

S. Nadoun Coulibaly (coulinad@hotmail.com)

Sidwaya

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