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Campagne agricole 2006-2007 : Prometteuse !

Publié le lundi 9 octobre 2006 à 08h50min

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Après un début de pluies timide, le Burkina Faso a été bien arrosé, cette année, sauf dans un nombre limité de régions comme au Nord et à l’Est. La saison hivernale s’achève avec l’espoir que la campagne agricole sera aussi prometteuse que l’année dernière, malgré les poches de sécheresse et les inondations enregistrées ici et là.

Pour sûr, les Burkinabè ne vont pas vivre les ravages de la famine de 2004 et son lot de réfugiés et de mendiants qui avaient envahi certains centres urbains comme Ouagadougou, la capitale. D’aucuns prévoient, comme en 2003, un excédent céréalier s’il pleut jusqu’en mi-octobre. Selon diverses informations, il y a lieu de croire en ce scénario optimiste surtout qu’on n’a pas relevé, du moins pour le moment, la présence des ces parasites et sauteriaux qui dévorent tout sur leur passage. Même si ces dernières années, nous avons été épargnés du cauchemar de la disette ou de la famine du fait, entre autres, de la générosité du ciel, notre agriculture demeure vulnérable.

Nous nous réjouissons, bien sûr, que les marchés soient régulièrement approvisionnés en denrées alimentaires et que les prix des vivres soient généralement accessibles au plus grand nombre. C’est dire que les nouvelles techniques agricoles donnent des résultats qu’il faut améliorer en tenant compte des caprices pluviométriques. Finies les périodes où on passait le temps à implorer le ciel pour qu’il ouvre ses vannes.

Il faut imaginer des solutions à notre situation de pays où il faut emmagasiner le peu d’eau que nous enregistrons et l’exploiter de manière rationnelle. Dans cet ordre d’idée, la petite irrigation villageoise devrait être généralisée car elle donne des résultats au-delà de toutes les attentes.

Néanmoins, beaucoup reste à faire. Le combat pour la sécurité alimentaire est aujourd’hui plus qu’une idée dans le monde paysan où on ne discute plus de la nécessité d’intensifier et de moderniser l’activité agricole. Il faut faciliter l’accès aux équipements et aux intrants agricoles pour le plus grand nombre mais aussi mettre sur pied, une sécurisation foncière pour les producteurs afin que cette sécurité alimentaire soit vite atteinte. La lutte contre la pauvreté passe aussi et même surtout par là.

L’agriculture reste le secteur dominant de l’activité économique dans notre pays. Elle contribue pour une part importante, au produit intérieur brut. Elle assure des emplois et des revenus. L’agriculture procure l’essentiel des recettes d’exportations. C’est sur elle qu’il faut compter pour générer la croissance de l’économie burkinabè dans le long terme.

En un mot comme en mille, la lutte conte le pauvreté ne sera possible que si nous modernisons notre agriculture et notre élevage. C’est dans ce domaine-là qu’il y a plus de possibilités de création d’emplois pour les nombreux jeunes sans travail.

Pour ce faire, point n’est besoin encore de souligner la nécessité de moderniser les secteurs agricole et de l’élevage. Nous savons que les campagnes agricoles sont pleines d’incertitudes au point que certains ne croient plus en la terre comme une source de richesses.

Pourtant un pays comme Israël au sol aussi pauvre que le nôtre a réussit à rentabiliser le sien et même à exporter des produits agricoles.

Même si le Burkina Faso n’est pas Israël, nous savons qu’ici comme ailleurs, il faut faire preuve d’imagination, d’ingéniosité pour réussir.

Enfin, il faut tirer leçon de chaque campagne agricole. Si celle qui s’achève, s’avère bonne comme le prévoient les projections, il faut le mettre, bien sûr, sur le compte de l’abondance des pluies mais aussi sur la maîtrise de plus en plus affirmée des nouvelles techniques culturales par les paysans. L’Etat devrait accompagner ces paysans dans leurs efforts en leur facilitant l’ouverture de débouchés rémunérateurs pour leur produits. C’est un des moyens les plus efficaces de les encourager à produire davantage et partant, d’inciter les jeunes à aller à la terre

Par Béssia BABOUE

Sidwaya

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