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Syndicats burkinabè : Fini le temps du « tout ou rien » ?

Publié le jeudi 5 octobre 2006 à 07h36min

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Un vent nouveau semble souffler sur le syndicalisme burkinabè dont les ténors nous avaient habitué du tout ou rien lors des négociations gouvernement-syndicats.
A l’issue des rencontres des 28 et 29 septembre derniers, on peut affirmer sans risque de se tromper, que la donne est en train de changer, positivement bien sûr.

Interrogé à l’issue des négociations Jean Mathias LILIOU, président du mois des organisations syndicales a laissé entendre que quand on va aux négociations, il ne faut pas s’attendre à tout avoir. Belles phrases qu’on aimerait souvent entendre de la part des syndicats burkinabè. Comme dirait l’autre, compromis n’est pas compromission. Tant que l’idée de compromis n’est pas partagée dans toute négociation, on va tout droit vers l’impasse. Et là personne n’y gagne.

En acceptant donc le compromis et en reconnaissant que le gouvernement a fait des efforts, Jean Mathias LILIOU et ses camarades, ont surpris plus d’un. Il est clair que certains oiseaux de mauvais augure, priaient le diable pour que cette reprise du dialogue échoue afin qu’ils puissent se livrer à leur jeu favori.
Malheureusement pour eux et heureusement pour tous, gouvernement et syndicats ont vu loin en acceptant le compromis.

La marche syndicale du 27 septembre

En réalité, nos syndicalistes sont en général animés de bonne volonté quant ils vont aux négociations. Mais quand ils se laissent « inoculer » le virus de la politique avant les négociations, par des politiciens tapis dans l’ombre, on assiste au tout ou rien ; donc à l’échec des négociations. Politique et syndicalisme ne font pas toujours bon ménage.

Parce qu’en face, si on « sent » des velléités politiques, on ne peut que se trouver un rempart, qui est fou comme dirait l’autre. Dans le domaine politique d’ailleurs tout est permis, sauf se laisser surprendre comme l’a dit Charles MAURRAS. Et l’autre d’ajouter que les politiciens sont là pour résoudre des problèmes que l’on n’aurait pas s’il n’y pas de politiciens.

Bref la dualité politique-syndicalisme pose bien souvent des problèmes aux solutions difficiles c’est pourquoi, il faut saluer à sa juste valeur l’esprit qui a entouré et guidé les négociations gouvernement-syndicats. Il faut souhaiter que cet esprit continue de guider le gouvernement et les syndicats pour éviter que les politiciens ne fourrent encore leur nez quand l’occasion de rencontres similaires se présentera.

Par Ben Alex BEOGO

L’Opinion

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