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Lutte contre la corruption au Burkina : Atteindre la tolérance zéro dans cinq ans

Publié le jeudi 28 septembre 2006 à 08h11min

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La Haute autorité de coordination de lutte contre la corruption (HACLC) tient du 26 au 29 septembre 2006 à Tenkodogo dans la province du Boulgou, un atelier regroupant des acteurs des secteurs public et privé en vue d’actualiser le plan d’action de la politique nationale de lutte contre la corruption au Burkina Faso pour les cinq prochaines années.

Le projet de plan d’action pour la mise en œuvre de la politique de lutte contre la corruption, est en débat du 26 au 29 septembre 2006 à Tenkodogo, dans la province du Boulgou, à l’initiative de la Haute autorité de coordination de la lutte contre la corruption (HACLC). En effet, il s’agit d’actualiser ce document et de valider les propositions pour une évaluation financière de la mise en œuvre pour les cinq ans à venir.

Pour ce faire, la soixantaine de participants, issus de l’administration publique, de la société civile et du secteur privé, proposeront l’argumentation nécessaire à la mise en œuvre de la politique nationale de lutte contre la corruption. Et cela, en identifiant clairement les activités à mener, les structures responsables, les acteurs devant y concourir, les indicateurs de performance, les mécanismes de suivi et d’évaluation.

Pour y parvenir, les participants à la rencontre de Tenkodogo, mèneront la réflexion autour de sept axes stratégiques. Il s’agit notamment de l’implication de tous les acteurs du développement dans la lutte contre la corruption, la généralisation des codes de déontologie et d’éthique dans tous les secteurs d’activités, l’amélioration de la transparence et l’efficacité des services publics, le renforcement de la coopération internationale en matière de lutte contre la corruption.

Pour le président de la HACLC, Alphonse Malobaly Traoré, l’actualisation du plan d’action de la politique nationale de lutte contre la corruption, devrait permettre d’atteindre un niveau de tolérance zéro, pour les cinq prochaines années.

Considérée comme le fait de commettre ou d’inciter à commettre des actes qui constituent un exercice abusif d’une fonction ou d’une autorité, dans l’attente d’un avantage ou pour l’obtention d’un avantage à titre personnel ou pour un tiers, la corruption « pose de francs problèmes qui risquent de mettre en péril la stabilité des sociétés, de saper les valeurs démocratiques et morales ».

Selon la HACLC, au Burkina Faso, plusieurs études ont montré une fulgurante progression de la corruption et ses pratiques ont lieu dans presque tous les secteurs d’activités.

Au regard de ce constat, la HACLC avec l’appui des partenaires et l’implication des principaux acteurs, a soumis au gouvernement, un document intitulé : « Projet de politique nationale et de plan d’action pour la lutte anti-corruption ». Celui-ci a été adopté en conseil des ministres le 19 mai 2006.

Gabriel SAMA

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 28 septembre 2006 à 11:58 En réponse à : > Lutte contre la corruption au Burkina : Atteindre la tolérance zéro dans cinq ans

    Lutter contre la coruption je veux bien, mais il faut des actions concretes. Pour le moment on ne voit rien venir. A mon avis, la HACLC devrait dependre directement du Président du Faso. Vous direz pourquoi ? Tout simplement pour des raisons de securité de l’Etat, sous ce motif, le Président du Faso peut mettre un terme à une investigation. On ne pourait pas par exemple faire une investigation sur le Président, seule la cour d’Etat en a l’autorité.
    Revenons à la HACLC, celui qui est à la tête d’une telle institution, vu que c’est le président qui l’a nommé, il n’a de compte à rende à personne sauf au Président. Cela lui confera un pouvoir hors du commun, une assurance et une force pour prendre des initiatives. Il devrait en outre s’entourer des personnalités de son choix et commander des investigations sur sa propre gouverne.
    Un projet et plan d’action c’est bien mais tant que la HACLC ne traduira pas certains gros poissons à la Justice, ces documents ne serviront qu’à contenter les bailleurs de fonds. Sa mission serait peine perdue.
    On parle de corruption depuis longtemps, mais cela fait longtemps qu’on a attraper quelqu’un, sauf de temps à autre de menus frétins. Il faut taper fort, par exemple , un ministre, un directeur général, un opérateur économique. Vous me direz que ce sont des actions d’éclat, mais c’est de cette manière que l’on pourrra toucher la conscience des corrompus ou de ceux qu’ils veulent emprunter cette voie.
    Regarder du côté du Nigeria, le vice président du pays fait l’objet actuellement d’enquête parlementaire suite à une investigation de la structure chargée de lutte contre la corruption (Economic Financial Crime Commission) qui l’accuse d’abus de pouvoir lors de la délivrance d’une licence de telephonie mobile à un opérateur du pays. Même s’il y a des dessous politiques, c’est quand même un acte fort.
    En conclusion, il faut cesser de faire de la bureaucratie et de prendre les gens pour des nez percés. Si l’on veut combattre la corruption, il faut tout simplement de la volonté politique, la justice s’occupera du reste.

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