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Crise ivoirienne : Fin de la rencontre tripartite de Ouagadougou

Publié le mercredi 27 septembre 2006 à 08h06min

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Gabgbo et Mbeki

Les présidents sud-africain Thabo Mbeki et ivoirien Laurent Gbagbo ont achevé mardi soir leurs discussions sur la situation en Côte d’Ivoire sous l’égide de leur homologue burkinabè Blaise Compaoré, et ont quitté Ouagadougou sans faire de commentaire.

"Nous avons eu une visite de concertation sur la situation en Côte d’Ivoire. Nous avons fait une évaluation et nous allons continuer de travailler dans les jours à venir au niveau de la Cedeao et de l’Union africaine pour avoir des propositions de solution sur la crise ivoirienne", a déclaré à la presse M. Compaoré sans autre précision à l’issue de ces discussions à huis-clos dans le complexe Ouaga 2000 (sud de la capitale burkinabè).

M. Gbagbo et M. Mbeki, médiateur de l’UA, n’ont fait aucune déclaration à leur sortie et devaient rentrer au cours de la soirée dans leur pays respectif, ont rapporté à l’AFP des membres de leurs délégations.

Le président Compaoré, dont le pays est frontalier de la Côte d’Ivoire, assure actuellement la présidence tournante du Conseil de Paix et de Sécurité (CPS) de l’UA.

Selon des sources diplomatiques, cette visite de travail, qui s’inscrivait dans la droite ligne des entretiens lundi de MM. Mbeki et Gbagbo, puis avec le Premier ministre ivoirien Charles Konan Banny, visait à préparer les prochaines réunions des instances collectives africaines, l’UA en tête.

Le 20 septembre, l’Onu a officialisé le report des élections ivoiriennes qui étaient fixées d’ici la fin octobre 2006 et confié à la Communauté économique des Etats d’Afrique de l’Ouest (Cedeao) et à l’UA le soin de définir les contours d’un nouveau processus de sortie de crise, qui devrait être soumis au Conseil de sécurité des Nations unies le 17 octobre.

La Cedeao se réunira début octobre, la date du 4 étant la plus fréquemment citée par les sources diplomatiques à Abidjan, et la rencontre de l’UA est prévue après la réunion de la Cedeao et avant celle des Nations unies.

Le président Gbagbo, dont le mandat a été prolongé d’un an en octobre 2005 par l’Onu, s’est déclaré prêt à négocier "mais plus à discuter", promettant à ses pairs de l’UA un "plan alternatif".

L’opposition et la rébellion des Forces nouvelles (FN) qui contrôle la moitié nord du pays depuis sa tentative de coup d’Etat en septembre 2002, réclament une nouvelle transition avec un Premier ministre doté des pleins pouvoirs et, par voie de conséquence, un Laurent Gbagbo dépouillé de ses prérogatives.

Des positions diamétralement opposées qui constituaient mardi les termes du débat pour le médiateur Thabo Mbeki et le président burkinabè, lesquels sont par ailleurs contestés par l’une ou l’autre des parties à la crise.

Le Burkina a ainsi fréquemment été accusé par Abidjan d’implication dans le coup d’Etat contre le régime Gbagbo en apportant un soutien aux FN, ce que Ouagadougou a toujours démenti. En novembre 2005, M. Compaoré avait estimé que "les éléments de déstabilisation en Côte d’Ivoire (étaient) intérieurs".

Quant à M. Mbeki, il est accusé de parti pris favorable au président Gbagbo par l’opposition et la rébellion. Les FN ont à ce titre demandé dimanche au président en exercice de l’UA, Denis Sassou N’Guesso, de remplacer M. Mbeki.

Devant la persistance de la crise et les récentes prises de position de ses principaux protagonistes, le Nigeria s’est fait l’écho lundi à la tribune des Nations unies des craintes de plusieurs pays d’Afrique d’une aggravation des tensions en Côte d’Ivoire.

AFP

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