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Affaires des 50 millions : les commerçants exigent la libération des détenus

Publié le mercredi 27 septembre 2006 à 07h27min

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A la suite d’un article publié par Sidwaya concernant l’affaire
des 50 millions, l’Organisation nationale des commerçants du Burkina (ONACOM-B), à travers cette mise au point, exige la libération sans conditions, des sieurs Ousmane N. Tapsoba et Moussa Dabo, détenus arbitrairement depuis un an en attendant la reprise de l’audience le 16 octobre prochain.

Dans la parution du journal Sidwaya N°5692 du lundi 4 septembre 2006, des structures syndicales et associations de commerçants demandent que justice soit rendue dans l’affaire des 50 millions. L’ONACOM-B (Organisation nationale des commerçants du Burkina) voudrait par cet écrit, signifier que plus que les structures syndicales et associations sus-citées, c’est surtout ceux qui sont détenus arbitrairement à la MACO (Maison d’arrêt et de correction de Ouagadougou), les camarades Ousmane N. Tapsoba et Moussa Dabo qui ont plus besoin que justice soit rendue.

A ce propos, voilà plus d’un an qu’ils sont détenus et il n’y a eu que deux comparutions, pendant lesquelles les audiences ont été reportées pour vice de forme. Qu’est-ce à dire ?

- La première audience en date du 5 juin 2006 fut suspendue et renvoyée pour non-respect des procédures de convocation des prévenus et de leur défense, qui n’avaient pas été cités régulièrement. Est-ce à dessein qu’une procédure aussi simple a été viciée ?

Il est à relever entre autres, qu’au cours de cette audience, le président du Tribunal a invectivé l’avocat de la défense (cabinet Sankara) pour avoir relevé ce vice de forme en question et demander le renvoi du dossier.
Bref, nous ne voulons pas nous substituer à ces messieurs du parquet, mais l’opinion appréciera.

- Au cours de la deuxième audience, en date du 12 juin 2006, d’entrée de jeu, le cabinet Sankara assurant la défense de Ousmane N. Tapsoba et Moussa Dabo , a remis une copie de la lettre récusant le président du Tribunal, pour les propos menaçants par lui tenus lors de la précédente audience.

Le Tribunal, face à cette requête, procéda à la suspension de l’audience et pendant trois heures d’horloge, sans que personne n’en connaisse les raisons.
A la reprise, le Tribunal sans se prononcer sur ladite requête décida du renvoi du procès au l6 octobre 2006, justifiant la part de sérénité nécessaire à rendre une justice équitable, par les propos suivants : « comme les esprits sont échauffés, nous renvoyons le dossier au 16 octobre, espérant qu’après les vacances, il pourra être jugé en toute sérénité ».

L’assistance, après ces propos, manifesta bruyamment son mécontentement et sa réprobation devant le renvoi, estimant d’une part que cela prolongeait inutilement le séjour carcéral des prévenus, et d’autre part montrait l’embarras des juges à trancher en toute équité.

C’est dans cette ambiance surchauffée que El Hadj Omarou Kanazoé et sa suite ont essuyé les quolibets de la foule venue nombreuse suivre le déroulement du procès dont les journaux se sont fait écho.

Ils nous plaît de rappeler aux structures syndicales et associations de commerçants qui demandent que justice soit rendue, que lors des deux audiences, seuls El Hadj Oumarou Kanazoé et son témoin, le sieur Tintin Ilboudo étaient cités à la barre.

Qui des 93 (6 syndicats, 87 sssociations) structures syndicales et associations qui prétendent avoir introduit le dossier en justice cf. la déclaration parue dans le Sidwaya, cité plus haut, objet de notre présente mise au point.

Messieurs et mesdames des 93 structures, de grâce, ne soyez pas plus royalistes que le roi, car à aucun moment de la procédure, vous n’avez été cités.
L’opinion encore une fois appréciera.
Votre agitation traduit votre fébrilité à vouloir coûte que coûte, vous substituer à El Hadj Oumarou Kanazoé, c’est le lieu de vous rappeler que les affaires de la justice suivent des procédures dont vous ignorez la subtilité et la complexité.

En conclusion, seule une justice rendue équitablement à nos camarades Ousmane N. Tapsoba et Moussa Dabo pourra situer l’opinion nationale sur les tenants et aboutissants de ce dossier qui oppose, rappelons-le El Hadj Oumarou Kanazoé et nos deux camarades.
En attendant la reprise des « hostilités » fixée au 16 octobre 2006, nous voudrions déconseiller aux faire- valoir, les déclarations intempestives tendant à désinformer l’opinion.

Pour le bureau national,
Le secrétaire exécutif
Le secrétaire général adjoint

Mahamadou SANFO

Sidwaya

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