La désignation des principaux responsables de cette institution parlementaire continentale s’est faite sur la base des regroupements géographiques du continent. Pour ce faire, la journée du 17 mars a été exclusivement consacrée aux concertations de coulisses. Cela a abouti à la désignation par consensus des membres du bureau du parlement et de ceux des comités ad hoc. Ainsi, Mme G.I. Mongella de Tanzanie (Afrique orientale) a été portée à la présidence du parlement, l’Angolais Fernando José de França Van-Dunem pour le compte de l’Afrique australe a été élu à la première vice-présidence et le Libyen Mohammed Lutfi Farhat (Afrique du Nord) à la deuxième vice-présidence.

La Tchadienne Loum Ndoadoumngue Neloumsei Elise pour l’Afrique centrale et le Béninois Jérôme Sacca Kina Guezere pour l’Ouest africain occupent respectivement la troisième et la quatrième vice-présidence. Les parlementaires panafricains ont aussi créé trois comités ad hoc des affaires juridiques, celui budgétaire et enfin le comité ad hoc vérification des pouvoirs. Chacun de ces comités est composé de quinze membres.

Pour le compte du Burkina Faso, c’est Me Gilbert Noël Ouédraogo qui a été désigné rapporteur général du comité des affaires juridiques dont la mission consistera entre autres à doter le parlement panafricain d’un règlement intérieur. Ledit règlement fixera notamment le nombre de commissions générales du parlement. D’ores et déjà, on sait que les parlementaires panafricains tiendront annuellement deux sessions ordinaires de trente jours chacune. Pour l’année 2004, la prochaine session ordinaire se tiendra à la mi-juillet.

Dans le protocole au traité instituant la communauté économique africaine relatif au parlement panafricain adopté à Syrte en mars 2001, la création de ce parlement panafricain « s’inscrit dans le cadre de la vision tendant à offrir une plate-forme commune aux peuples africains et à leurs organisations communautaires en vue d’assurer leur plus grande participation aux discussions et à la prise de décisions concernant les problèmes et les défis qui se posent au continent ».

L’objectif ultime du parlement panafricain est de devenir à terme, une institution dotée des pleins pouvoirs sur le plan législatif et dont les membres sont élus au suffrage universel direct. Le protocole au traité relatif au parlement panafricain est entré en vigueur le 14 décembre 2003. A la date du 17 mars 2004, 44 Etats ont accompli tous les actes (signature, ratification et dépôt).

En rappel, l’élection des députés burkinabè siégeant au parlement panafricain est intervenue le 10 mars 2004 : ce sont les députés Marc Yao, Larba Yarga, Blandine Sawadogo, Bénenwendé Stanislas Sankara et Gilbert Noël Ouédraogo.

Zabado Yacouba KOUSSOUBE
Presse/AN