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Infrastructures routières de Ouagadougou : une dégradation inquiétante

Publié le vendredi 22 septembre 2006 à 07h25min

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Certaines infrastructures de la ville de Ouagadougou laissent à désirer par leur état préoccupant. Des chaussées, des ponts et des poteaux perdent leur première fonction utilitaire, imputable non seulement aux usagers mais aussi aux autorités compétentes. Et pourtant les conséquences accidentelles qui en découlent n’épargnent personne. Constat.

Routes accidentées par de nombreux nids de poules, des ponts dégradés, des caniveaux obtrués, des poteaux inclinés, tel est le désolant constat du lundi 18 septembre 2006 fait sur certaines artères de la ville de Ouagadougou.

L’avenue Na-Roamba (devant le lycée technique de Ouagadougou (LTO) ) au secteur n°13 progressivement vers son intersection avec l’avenue Komber-Pademda (sur la route nationale n°2 Ouagadougou-Fada), une parfaite illustration d’une chaussée en dégradation.

En effet, cette route jadis bitumée, est devenue « chauve » à certains endroits et à d’autres, parsemée de nids de poules rendant ainsi pénible la circulation. « Les routes dégradées provoquent quotidiennement de graves accidents, » a affirmé Léopold Songzabré, travailleur du secteur informel. Le square « Naaba- kom » dans son croisement avec l’annexe de la Chambre de commerce du Burkina au secteur n°3 de Ouagadougou, à proximité des vendeuses de fruits et denrées alimentaires, offre aussi des nids de poules à embourber les usagers.
Pauline, vendeuse dans cet espace explique : « Cet endroit est difficilement praticable à cause des eaux stagnantes de la pluie . Pis, les taxis, les bus de la « SOTRACO » et autres usagers creusent davantage la piste avec pour résultats des chutes accidentelles ». L’intersection des avenues de la Liberté et Dim-Dolobsom au secteur n°3 de Ouagadougou montre un bitume ponctionné à l’angle, mettant ainsi à nu les dalles insuffisantes du pont, qui se prolonge par un canal à ciel ouvert.
Ce croisement, malheureusement par son état est auteur de nombreux accidents. Abdoul Rasmané Nikiéma, vendeur d’effets d’habillement à proximité témoigne : « le rétrécissement de la voie fait que les longs véhicules et autres camions dans leur passage la fragilisent et l’encombrent face aux autres petits usagers. Le petit trou provoqué par l’action des gros véhicules occasionne beaucoup d’accidents. Nous en appelons aux autorités compétentes pour une réhabilitation des voies dégradées y compris leur élargissement ».

« Situation non reluisante pour les ponts »

Certains ponts de la ville de Ouagadougou sont en destruction progressive. Les accidents ne s’y comptent plus.
Le pont au milieu de l’intersection de la rue 12.25 et l’avenue de la Liberté au secteur n°3 de Ouagadougou est « extraordinairement » dégradé. En effet, les fils de fer de ce pont crevassé causent des ennuis divers (accidents, chutes, crevaisons...) aux usagers. Issa, boucher installé à proximité dudit croisement affirme : « j’ai été témoin de la chute d’au moins cinq personnes sur ce pont. Dans le passé, nous recouvrions les fils de fer de fanion pour aviser les passagers. Mais les gros camions dans leur parcours entraînent quelquefois ces torchons de signalisation locale.

Et les usagers se font surprendre par le trou du pont ». Pour Daouda Zou, un usager averti du pont dégradé : il est détruit par le fait des gros véhicules et les autorités municipales concernées doivent songer à sa réparation ; ce, afin de minimiser les dégâts accidentels qui y surviennent. Quant à Lamine Sawadogo, convoyeur de car et résidant de la ville de Ouagadougou : « Les ponts en dégradation sont dûs à un trop faible béton lors de leur construction.

L’entreprise exécute des ouvrages en fonction du contrat conclu. Les meilleurs ponts demandent plus d’investissements financiers, ce qui n’est pas souvent le cas malheureusement ». Hormis l’aspect dégradé des chaussées et des ponts, préjudiciable aux usagers des routes, la ville de Ouagadougou « brille » aussi par ses poteaux (de téléphone, d’électricité...) anormaux par leur position.

Quand ils ne sont pas inclinés comme s’ils « priaient », ces poteaux sont carrément « assis », rendant parfois difficile la circulation et pouvant même provoquer des accidents. Des caniveaux également en certains endroits de la ville de Ouagadougou sont truffés d’ordures diverses à même de géner la circulation.

La situation des infrastructures en dégradation est d’autant plus délicate que si les usagers ne tombent pas souvent dans « une embuscade » de nids de poules, ils se font surprendre sur des ponts crevassés.

Au regard donc de l’état dégradant et préoccupant des routes, de l’endommagement des poteaux, quelles solutions appropriées proposent les responsables en charge des infrastructures ? L’attribution des marchés publics pour la réalisation de ces infrastructures a-t-elle été faite dans les règles de l’art ? Que fait donc la commune de Ouagadougou en vue de revoir la construction des ponts dans les zones loties, mais également le bitumage des routes dans les règles de l’art ?
Ce sont là autant de questions qui trouveront des réponses dans le prochain numéro de Constat.

Abdoul Rasmané ZONGO (Stagiaire)

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 23 septembre 2006 à 01:29 En réponse à : > Infrastructures routières de Ouagadougou : une dégradation inquiétante

    salut
    je voudrai partager mon point de vue avec mr Abdoul mais,je garde sur certains points une de
    vigillense en disant que souvent la faute reviens toujour a l’etat avant personne tandisque les autorites
    ne sont pas conscients de ce qui se deroule dans le pays notament a ouagadougou .
    dont j’invite les autorites a assumer leur responssablite ayant mettre certain mesur de contraception
    auxquelles pourraient nous une vie propre

    souleymane etudiant burkinabe en egypte

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