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Riziculture : le « Nerica », un espoir

Publié le lundi 18 septembre 2006 à 07h33min

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En vue de faire la promotion du nouveau riz pour l’Afrique (Nerica) et accroître la culture du riz au Burkina Faso, les acteurs de la filière se sont rencontrés à Ouagadougou les 14 et 15 septembre 2006.

Le Burkina Faso dépense entre 25 à 30 millions pour l’importation de riz par an et en produit le 1/3 de sa consommation. Pour réduire le coût de ses importations, le pays a engagé une politique de vulgarisation de la culture du riz.

A cet effet, les directeurs régionaux, les coordonnateurs et les partenaires de la filière riz se sont retrouvés les 14 et 15 septembre 2006 pour restituer les conclusions des travaux de recherche et dégager la stratégie nécessaire pour accroître la culture du riz sur le terrain. Pour mieux maîtriser la technique de culture, des tests ont été effectués dans 12 des 13 régions du Burkina Faso.« Les tests devront s’étendre au Sahel très bientôt », selon le coordonnateur national Youssouf Ouattara.

A l’issue des recherches, les acteurs de la filière ont pu identifier les variétés propices à chaque région et à chaque saison. Selon le chef de la cellule de gestion du Plan d’action pour la filière riz (PAFR), Alain Compaoré, la FKR 43 est un riz pluvial ; par contre la FKR14, la FKR16 et le Nerica sont plus adaptés aux bas-fonds et aux périmètres irrigués.

Le Nerica pour un meilleur goût

Les directeurs régionaux ont donc identifié tous les terrains propices à la culture du riz sur l’étendue du territoire. Les riziculteurs ont reçu des formations en matière de techniques rizicoles et en production de fumures organiques.

Selon M. Alain Compaoré du PAFR, les différentes structures sont prêtes à accompagner les rizculteurs afin que le Burkina Faso puisse accroître sa production du riz.
Plusieurs variétés de riz sont cultivées sur le terrain.
On peut citer entre autres le Farakoba riz (FKR) 19 et la TS2. Ces deux variétés ont un cycle de 120 jours et sont très prisées des riziculteurs. Lors de ladite rencontre, les acteurs du riz ont promis de faire la promotion du nouveau riz pour l’Afrique (le Nerika), afin d’offrir une plus grande diversité de variétés aux riziculteurs.

Le Nerica compte plus de 1000 variétés mais seules quatre ont été choisies à l’issue des tests sur les champs pilotes. Il s’agit de la FKR56N, la FKR58N, la FKR60N et la FKR62N. Ces variétés hybrides sont issues des croisements entre espèces de riz asiatique (Oryza sativa) et une espèce africaine (Oryza glaberrima encore appelée riz de montagne).

Selon le coordinateur national pour le riz, Youssouf Ouattara, ces variétés du Nerika résistent à la sécheresse et aux maladies.
« Elles ont l’avantage d’avoir un cycle court de trois mois et le goût est de qualité », précise-t-il.

Le directeur de l’INERA Gnissa Konaté dont la structure a contribué à la mise au point desdites variétés estime qu’elles font la fierté du Burkina Faso tout entier.
« Elles sont les premiers du genre à être réalisées par un institut national de recherche agricole en Afrique », s’est-il réjoui avant de souhaiter que les quatre variétés du Nerika « de bonne qualité », soient biens accueillies auprès des riziculteurs.

Hamadou TOURE

Sidwaya

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