La dimension et la renommée internationale dont la Semaine nationale de la culture (SNC) s’est fait siennes, s’offrent comme une occasion propice pour diffuser des messages d’information et de sensibilisation sur la prévention de l’infection VIH-Sida aux populations du Houet, aux artistes et amoureux de la culture.

En participant pour la 2e fois à la SNC, l’ambition du SP/CNLS/IST est de profiter de la biennale de la culture burkinabè pour diffuser autant que faire se peut des messages de sensibilisation sur la prévention de l’infection à VIH/Sida. "Artistes, les jeunes sont vos fans, aidez-les à lutter contre le VIH/Sida" est l’un des slogans qui sera largement diffusé tout au long de la SNC. En outre, le SP/CNLS-IST s’octroiera des espaces au niveau du Théâtre de l’amitié, site de la compétition des artistes pour présenter des banderoles portant des messages de sensibilisation à l’intention des spectateurs. Au village SNC, il sera organisé chaque jour, une animation sur podium au profit des visiteurs. Ces animations se feront avec la participation d’artistes musiciens de renommée, de danseurs, comédiens et acrobates. On s’attend à ce que ces animateurs rassemblent entre 15 000 et 20 000 personnes par jour. Le SP-CNLS-IST aura la possibilité d’acquérir une tranche d’animation journalière d’une heure. En outre le SP-CNLS-IST bénéficiera d’un temps pour distribuer des gadgets portant des messages destinés à des personnes bien ciblées. Le secrétariat permanent du Conseil national de lutte contre le Sida et les IST couronnera sa participation à la SNC 2004 de fort belle manière en décernant deux prix spéciaux à des artistes de la chanson traditionnelle qui se seront distingués sur le thème de la sensibilisation sur le VIH/Sida.

La participation du SP/CNLS/IST à la SNC trouve toute sa justification du fait qu’il a prouvé l’importance de l’apport des artistes dans le combat contre la pandémie du Sida. En effet, les artistes sont des modèles dont s’inspirent les populations, particulièrement les jeunes dans leurs comportements quotidiens. Leur engagement dans la lutte contre le Sida devrait constituer un moyen efficace pour la promotion de comportements responsables au sein de la société. Au regard de leur capacité d’accès aux canaux usuels de communication (théâtres-forums, cinéma, affiches etc.) les artistes peuvent contribuer de façon considérable à l’éducation des populations dans ce contexte du VIH/Sida qui menace notre devenir. En outre, le milieu artistique qui, de par sa nature, se caractérise par cette approche qui lui accorde la plénitude de la liberté d’expression est le cadre par excellence de la liberté, si chère aux populations et à cet égard, l’artiste est et demeure un vecteur pour la diffusion efficace des messages de sensibilisation.

Charles OUEDRAOGO

Conseils pratiques : Préservatif, comment le faire accepter à l’autre ?

Vous allez bientôt avoir des relations sexuelles avec votre petit copain. Pour éviter tout risque de MST-dont le Sida-et de grossesse, vous aimeriez qu’il se protège.

Dites-vous d’abord une seule chose : <<Je ne ferai rien sans préservatif ». Puis voici comment le convaincre...

Soyez ferme sur vos convictions

Entre la peur et l’excitation, difficile de vivre la sexualité en restant vraiment zen.... Et pendant le moment fatidique, on a tendance à se croire à l’abri de tout, à tout oublier... surtout que l’on court toujours le risque de tomber enceinte et d’attraper des maladies.

Alors, réfléchissez bien à tout cela quand il en est encore temps.

Avant d’avoir un rapport, faites-vous une promesse : <<Jamais sans préservatif ». C’est d’abord à vous de l’accepter, d’être sûre que vous ne ferez pas <>, pour pouvoir convaincre votre copain. Il faudra ensuite le rassurer : se protéger n’empêche pas d’éprouver du plaisir. Donc, il n’y a aucune raison valable de s’en passer.

Pourquoi a-t-on peur de parler des préservatifs ?

Cela met souvent mal à l’aise de parler de sexe, d’amour, de plaisir, de son corps avec son copain. On ressent beaucoup de tabous vis-à-vis de la sexualité, et on a peur d’ennuyer son partenaire en lui demandant de se protéger. De son côté, votre copain n’a pas trop envie de mettre un préservatif parce que ça le déconcentre, parce qu’il a peur de perdre son érection lorsqu’il va essayer d’en mettre un. Donc, il risque de ne pas être très emballé à votre demande, mais c’est à lui de régler ses problèmes. Il faut qu’il s’entraîne à en mettre (c’est détaillé sur la notice), et à conserver son érection malgré tout. Ce n’est pas à vous de céder pour lui faire plaisir. Proposez-lui de l’aider à le mettre, et parlez-en avec humour, pour dédramatiser. La pose du préservatif est aussi un jeu érotique, qui viendra à la fin des préliminaires. S’il refuse, c’est qu’il n’a rien à faire de votre santé de votre avis. Est-ce bien la peine de rester avec un tel égoïste ?

Trithérapie chez la femme enceinte

La mise en place d’un traitement par trithérapie chez la femme séropositive enceinte apporte des bénéfices considérables. Les effets secondaires sont très faibles.

Le rapport bisannuel de l’ONUSIDA nous a abreuvé de chiffres impressionnants sur l’épidémie de Sida, actuelle et à venir.

Sur les 40 millions de personnes porteuses du virus dans le monde, 17,6 millions sont des femmes.

En 2001. 5 millions de personnes ont été infectées, dont 1.8 million de femmes et 800.000 enfants de moins de 15 ans.

Toujours en 2001, 3 millions de personnes sont mortes du Sida, dont 1.1 million de femmes et 580.000 enfants de moins de 15 ans.

L’Europe compte 560.000 personnes infectées et le nombre d’adultes séropositifs ne cesse de croître : 30.000 adultes ont été contaminés en 2001, dont 1/4 de femmes !

Autant dire que la séropositivité des femmes enceintes est de plus en plus préoccupante. La transmission mère / nourrisson est actuellement un grave problème.

Dans ce contexte, une équipe de chercheurs a évalué les effets secondaires éventuels de la thérapie antirétrovirale, à partir de sept études portant sur des femmes infectées par le virus. Ils démontrent ainsi que le taux de naissance prématuré, de petits poids de naissance, et d’enfant mort-né sont similaires que la mère reçoive ou non une thérapie, monothérapie ou multithérapie. Certes, lorsque les associations thérapeutiques incluent des inhibiteurs de protéases, le risque de petits poids de naissance augmente. Cependant, ce risque est bien peu important comparé aux avantages apportés par la thérapie chez les femmes séropositives enceintes.

Dr Isabelle Eustache

Sidwaya