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Route Nationale N°1 : Des risques de dégradation du revêtement

Publié le lundi 11 septembre 2006 à 07h24min

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Les travaux de réfection de la Route nationale Bobo-Ouaga (RN1) sont en cours et certains tronçons achevés ont même été ouverts à la circulation entre Bobo et Boromo. Malheureusement, par endroits, certains poids lourds ont déjà abîmé le revêtement. Le groupement d’entreprises en charge des travaux attire l’attention des uns et des autres sur le risque de dégradation précoce imputable à certains usagers.

Les travaux importants de renforcement de la Route Nationale n°1 consistent à améliorer au ciment la structure actuelle et à la recouvrir de deux épaisses couches d’enrobés : une première sur 10 cm appelée Grave Bitume et une seconde sur 5 cm appelée Béton Bitumineux.

C’est une structure de chaussée lourde très résistante au trafic et à ses surcharges, garantissant une durée de vie importante (environ 10 ans).
Cette structure résistante et souple apporte un confort indéniable aux usagers de la route mais est très sensible à certains types de dégradations facilement évitables.

Un premier type de dégradations purement mécaniques se produit lorsque des véhicules en crevaison continuent à rouler avec une jante métallique qui cisaille la chaussée, ou lorsque que le cric posé à même l’enrobé supporte sur une toute petite surface le poids du camion et marque définitivement le tapis d’enrobés.

Un second type de dégradation se produit lorsque des véhicules à l’arrêt, déversent sur l’enrobé des huiles ou du gasoil. Ce type de dégradation est bien plus néfaste car il se transporte sur d’autres zones en se collant aux roues des véhicules et persiste longtemps en affaiblissant la structure dans toute son épaisseur. En effet les huiles et le gasoil contiennent des solvants qui « lavent » l’enrobé du bitume, agissant comme du white-spirit ou du pétrole sur de la peinture. Une fois lavé du bitume, l’enrobé se décompose en un amas de gravillons que l’eau de pluie finira par enlever.

Des réflexes simples à développer

Pour empêcher la dégradation précoce de ce revêtement qui est pour la route, la « robe de la mariée », le directeur des travaux donne de petits et simples conseils à ceux qui doivent s’arrêter en cours de route à cause de pannes diverses. D’abord, il demande aux routiers de garer leurs véhicules, autant que faire se peut, sur le bas-côté pour éviter que l’huile ou le gasoil ne coule sur la chaussée. « Si le véhicule ne peut pas bouger, on peut mettre des récipients pour recueillir ces fuites d’huile et de gasoil », préconise-t-il.

Au cas où le transporteur n’a pas de récipients, il lui conseille de répandre une bonne couche de terre sous le véhicule. Elle aura l’avantage d’absorber l’huile ou le gasoil en lieu et place du revêtement. En ce qui concerne la dégradation mécanique, la solution est de placer des bouts de planches entre le revêtement et le cric. Un bout de planche marqué est nettement moins nuisible et cela absorbe le poids du véhicule pour répartir l’effort sur le revêtement. « C’est très simple et ça ne coûte rien. L’effort est minimum et sauvegarde la route », soutient-il.

Toutes ces précautions sont indispensables pour préserver ce beau patrimoine routier qui appartient aux usagers du Burkina. Le revêtement doit rester propre, lisse et beau à regarder. « Chacun doit être content de pouvoir circuler vite et confortablement pendant de longues années encore. Il faudra pour cela développer ces réflexes simples dans l’intérêt de tout le monde », affirme les professionnels de la route.

Pour commencer, un véhicule de l’entreprise sillonne déjà les tronçons en enrobés ouverts au trafic afin d’intervenir auprès des chauffeurs dont les véhicules sont en stationnement sur la chaussée. Des agents leur expliquent les petits gestes à faire. « Visiblement, les chauffeurs coopèrent et ont bien compris que c’est simple », note le Directeur des travaux. Pourtant il faut très vite aller plus loin, car « C’est tout de suite qu’on doit protéger cette route ».

Urbain KABORE

Sidwaya

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Vos commentaires

  • Le 11 septembre 2006 à 14:40, par wend zoa (españa) En réponse à : > Route Nationale N°1 : Des risques de dégradation du revêtement

    tous ças par ce que les routes ne son en bonne etat car si c’etais une autoroute dejas que c’est une sens et nom une doubles sens cas eviteras tous ses problême, en europ les camion on ou se estationner et une aire de repos pour les convoyeur. Alors a vous de voir ??????????????????????????????’

    • Le 11 septembre 2006 à 16:52, par SB En réponse à : > Route Nationale N°1 : Des risques de dégradation du revêtement

      T’aurais mieux fait d’écrire ta réaction en espagnol et au moins on aurait compris quelque chose.
      parce que là c’est un peu limite ton français.Avec toutes mes amitiés.
      Sinon l’idéal serait une autoroute entre Bobo et Ouaga car le probleème de dégradations de la voie
      persistera encore et toujours si on se limite à des réfections .

      • Le 12 septembre 2006 à 23:15, par Burkinbila En réponse à : > Route Nationale N°1 : Des risques de dégradation du revêtement

        Parfaitement daccord avec vous les gars.
        Comment les autres font pour que leurs routes ne se dégradent pas de si tôt ?
        Font t ils vraiment ce genre de pubs à outrance ou bien misent ils sur la qualité du bitume ???
        En tout cas, je suis sur que la plupart de nos transporteurs n’auront pas l’occasion de lire cet article.
        La qualité est mieux !!!

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