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Coumba Gawlo, artiste musicienne sénégalaise : "Je crois à la culture..."

Publié le mercredi 24 mars 2004 à 07h58min

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Présente à Ouagadougou dans le cadre de la IIIe édition des FET’ARTS (artistes en fête), l’artiste musicienne sénégalaise, Coumba Gawlo, nous a accordé un entretien. Peu loquace, la fille du pays de la Teranga parle entre autres de son prochain album et de ses activités humanitaires qu’elle mène dans son pays.

Sidwaya (S.) : Qui est Coumba Gawlo ?

Coumba Gawlo (C.G.) : Je suis chanteuse sénégalaise vivant au Sénégal. Je suis issue de parents artistes. Mon père était auteur-compositeur et ma mère chanteuse. Et j’ai commencé à chanter dès l’âge de sept (7) ans. Mais j’ai sorti mon premier album en 1990 et aujourd’hui, j’en suis à mon quatorzième album.

S. Pouvez-vous nous citer quelques-uns ?

C.G. : Il y a eu l’album "Yomalé" avec Pata Pata, "Gali Salé" que les gens connaissent bien ici. Il y a également "Amine" avec la chanson "Bine bine" et tant d’autres.

S. Quels sont les thèmes abordés dans vos chansons

C.G. : Des thèmes de société. En fait les choses de la vie : l’amour, la vie, la mort, l’enfance, le chômage, la guerre, la paix, un peu de tout.

S. : Parlez-nous de la chanson "Pata Pata" qui vous a pratiquement révélée.

C.G. : "Pata Pata" est une chanson de Myriam Makeba que j’ai eu à reprendre. C’était avec grand plaisir pour moi de l’avoir reprise pour la simple et bonne raison que j’aime beaucoup Myriam Makeba. Elle représente un symbole pour moi. C’est ma marraine. Et c’est un honneur pour moi d’avoir repris sa chanson.

S. Avez-vous déjà eu l’occasion de la rencontrer ?

C.G. : Oui à plusieurs reprises. On se voit souvent et on se parle beaucoup. Elle est venue à Dakar à plusieurs reprises. Et moi aussi je suis allée en Afrique du Sud pour les Koras. Parce que j’y ai été primée à deux reprises en tant que meilleur espoir de l’Afrique de l’Ouest et une seconde fois meilleure artiste de l’Afrique de l’Ouest.

S. Coumba Gawlo a-t-elle un album en préparation ?

C.G. : Oui, je travaille sur le prochain album.

S. Comment s’intitulera-t-il ?

C.G. : On ne sait pas encore. Vous savez, un album tant qu’il n’est pas sorti, on ne peut jamais connaître le titre.

S. Quels sont vos projets immédiats et lointains en terme de concerts et de tournées ?

C.G. : Je suis déjà à Ouaga pour un concert. Mes perspectives, c’est toujours les tournées et les concerts un peu partout. Et je travaille parallèlement sur le prochain album.

<B<S. Que pensez-vous des Fet’arts ?

C.G. : Les artistes en fête, c’est une bonne chose. C’est des gens qui font faire la fête aux gens tout le temps. Donc, il est bien aussi qu’ils fassent la fête eux-mêmes en faisant toujours faire la fête aux autres.

C’est une bonne initiative. J’encourage beaucoup les organisateurs parce que c’est une rencontre entre artistes de divers horizons.

S. Quand verra-t-on Coumba Gawlo en concert live toute seule, puisqu’à Fêt’arts, vous êtes plusieurs artistes pour les concerts.

C.G. : Je lance un appel aux promoteurs burkinabè pour cela. Vous savez, d’un pays à l’autre c’est quand même un budget important. Il faut avoir les moyens de le faire et comme aussi nous ne maîtrisons pas ce marché-là, on ne peut pas se hasarder comme on l’aurait fait chez nous en organisant un concert. Mais j’aimerais bien venir donner un concert live, seule.

S. Comment se porte la musique sénégalaise ?

C.G. : Très très bien. Au Sénégal, il y a beaucoup d’artistes talentueux et ambitieux. Et la musique sénégalaise a connu un progrès remarquable.

S. Quels sont les artistes burkinabè que vous connaissez ?

C.G. : Celui que je connaissais très bien est décédé malheureusement. J’ai bien aimé sa musique quand je venais ici au tout début vers 1994. C’est Black So Man. Il était très bien aimé par tous les jeunes mais qui malheureusement est mort suite à un accident de la circulation.

S. Un message à vos fans burkinabè ?

C.G. : Je suis contente d’être là. J’aime beaucoup le Burkina Faso et je les remercie pour leur accueil. Car à chaque fois, ils m’ont toujours soutenue et apprécié ma musique, je les en remercie beaucoup.

<B<S. : Que faites-vous d’autre dans la vie ?

C.G. : J’aime la musique et j’y crois. C’est la raison pour laquelle au Sénégal, bien que je sois encore jeune, j’ai monté une société qui s’appelle "Dakar rendez-vous musique" avec un label de production et de distribution. Et donc ce label produit tous mes albums, et ceux d’autres artistes. On s’occupe également de la promotion des artistes.

Nous avons démarré tout récemment la télé. Et tout cela faisait partie de nos projets. Pour vous dire que je crois à la culture parce qu’il n’y a que nous les acteurs culturels qui pouvons faire pour la culture. Car on constate que les autorités et les gouvernements ne s’en occupent pas convenablement parce que peut-être cela ne fait pas partie de leurs priorités. Donc, je suis contente aujourd’hui de voir des femmes comme Aminata Diallo Glez, organiser une manifestation comme les Fêt’arts. J’ai la chance de faire partie des femmes qui mettent en place des structures pour la musique et pour le développement de la culture.

Au Sénégal, j’ai aussi une association humanitaire qui s’occupe de l’enfance. Il nous arrive de mener des actions en faveur des enfants démunis, déshérités. Je suis en même temps marraine d’un hôpital pour enfants. Notre association, AWAC (La part des enfants) travaille beaucoup en partenariat avec l’UNICEF, Plan international, le HCR. Il arrive que je donne des concerts gratuits à l’endroit des enfants démunis.

Propos recueillis par Gabriel SAMA
Sidwaya

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