Après avoir adopté le procès verbal de sa réunion du 16 juin 2006, le Comité a passé en revue la mise en œuvre de ses décisions et recommandations formulées lors de ladite réunion et de celles prises par le Conseil d’administration de la BCEAO lors de sa session du 15 décembre 2005, en accompagnement du programme monétaire au titre de l’année 2006 pour le Burkina. Il a pris acte des diligences accomplies et donné des orientations pour la poursuite de celles en cours d’exécution.

Le Comité a, en outre, examiné l’évolution de la situation économique, monétaire et financière du Burkina au cours du premier semestre 2006 et les perspectives pour le reste de l’année. A cet égard, il a noté que la situation économique porte l’empreinte de l’impact de la hausse soutenue des cours mondiaux du pétrole sur l’évolution prévisible des prix au sein des Etats membres de l’UEMOA. Cette situation est de nature à entraver la réalisation de l’objectif de stabilité des prix et par conséquent celui d’une croissance économique saine et durable.

Dans ce contexte, la décision prise par la Banque Centrale d’augmenter d’un quart de point (0,25) de pourcentage ses taux directeurs pour compter du 24 août 2006, dans un environnement international marqué par l’augmentation des taux directeurs des principales Banques centrales devra contribuer à la maîtrise de l’inflation au sein de l’UEMOA et à la sauvegarde de la compétitivité des économies des Etats membres.

Le Comité a relevé que la situation monétaire du Burkina entre fin décembre 2005 et fin juin 2006 s’est caractérisée par un accroissement des avoirs extérieurs nets et un léger fléchissement du crédit intérieur. La baisse du crédit intérieur est imputable à l’amélioration de la position nette du gouvernement vis-à-vis du système bancaire, les crédits à l’économie s’étant inscrits en hausse en liaison notamment avec le financement de la campagne agricole 2005/2006. Suivant l’évolution de ses contreparties, la masse monétaire s’est accrue au cours du semestre sous revue.

Faisant le point sur le rapatriement des recettes d’exportation, le Comité a insisté sur la nécessité d’améliorer l’application des dispositions de la réglementation des changes par les intermédiaires agréés. Il a, en outre, demandé l’intensification des actions de sensibilisation et de formation des opérateurs économiques sur les exigences de cette réglementation.

Le Comité a également pris connaissance du déroulement de la commercialisation des produits agricoles de la campagne 2005/2006 et donné des orientations pour le renforcement de l’efficacité du système de collecte des informations statistiques pour un meilleur suivi des filières agricoles.

Enfin, le Comité a été informé de la situation du système bancaire du Burkina et de l’état d’avancement des travaux de modernisation des systèmes de paiement au sein de l’Union.

Fait à Ouagadougou, le 29 août 2006

Le Ministre des Finances et du Budget,
Président du Comité National du Crédit
Jean-Baptiste M.P. COMPAORE
Officier de l’Ordre National

Sidwaya