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Mine d’or de Taparko : L’espoir d’un développement durable

Publié le mardi 5 septembre 2006 à 07h49min

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Si la région du Centre-Nord et au-delà, le Burkina Faso sont appelés à être des pôles émergents à l’horizon 2010, ils le devront en grande partie à la « Société des mines d’or de Taparko » (SOMITA), située dans la province du Namentenga. Gros plan sur cet « or en barre » qui peut barrer la route à la pauvreté.

Avec une réserve minérale exploitable évaluée à 8,8 millions de tonnes d’or à 2,99 grammes/tonne, la mine d’or de Taparko est une chance offerte au Burkina Faso pour réduire les effets du sous-développement et de la pauvreté. En termes d’investissement initial, ce sont en effet plus de 37 milliards de nos francs qui ont été injectés au Burkina Faso, générant 400 à 500 emplois pendant la phase de construction dont plus de 80 % était occupé par les Burkinabè.

Actuellement, la SOMITA dépense mensuellement plus de 2,1 milliards de FCFA dont 125,7 millions en salaires et des contributions de 9,1 millions au niveau de la Caisse nationale de sécurité sociale (CNSS). Le démarrage de l’exploitation est prévu pour le premier quart de 2007 même si la High River Gold poursuit ses travaux d’exploration autour de Taparko. Bouroum en vue de prolonger la vie de la société d’exploitation minière.

L’exploitation de la mine se fera à ciel ouvert au moyen d’opérations mécanisées d’excavation et de transport et l’usine de traitement aura une capacité de traitement de 1,5 million de tonnes de minerai par an.

Une exploitation écocitoyenne

Consciente des « perturbations » que l’exploitation de la mine peut avoir sur l’environnement, la SOMITA a prévu un parc à résidus d’une superficie de 100 hectares. Aussi, il n’y aura pas de décharge dans l’environnement en raison de la pose sur la face intérieure, de la digue d’une membrane imperméable.

L’eau de traitement sera pompée en saison sèche du réservoir de Yalgo (capacité de 19,2 millions de m3) et pendant la saison des pluies au réservoir établi près du site de la mine de Taparko.

Pour ne pas payer les populations en monnaie de singe, Taparko prévoit de recruter prioritairement la main-d’œuvre « in situ ». Aussi, un campement permanent de 35 bâtiments équipé de facilités récréatives telles qu’un terrain de football et une salle d’entraînement physique de même que d’installations de communications sera laissé en « héritage » à la province. Autres infrastructures essentielles, le bâtiment principal abritant les bureaux, le bassin de rétention d’eau brute et la plate-forme de pompage ainsi que des conduites sanitaires et des fosses septiques. Le soleil se lève donc au Centre-Nord du Burkina Faso et il reste à souhaiter qu’il brille pour tous.

B. SY

Sidwaya

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