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Chemin de fer Ouagadougou-Kaya : Les raisons de l’abandon

Publié le samedi 2 septembre 2006 à 08h52min

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Afin d’accélérer l’exploitation du gisement de Tambao, les responsables politiques de l’époque du régime d’exception avaient lancé la construction du chemin de fer Ouagadougou-Kaya.

Après quelques années d’exploitation, avant que Sitarail connaisse les problèmes actuels dus au problème ivoiro-ivoirien, le trafic était interrompu entre Ouagadougou et Kaya.

Néanmoins, pour donner vie à ce tronçon et surtout, participer au développement socioéconomique de la région du Centre-Nord, l’Association pour le développement du Centre-Nord, (ADRR), avait mené une étude sur la dynamisation du quai d’embarquement ferroviaire de Kaya.

Producteurs, acheteurs, exploitants, ministère et partenaires concernés, responsables politiques et administratifs de la région, des intervenants des pays voisins, avaient été conviés à la restitution de l’étude. Depuis, plus rien.

Ainsi, en approchant le directeur régional des Ressources animales de la région du Centre-Nord, Gustave Kalkoundo, nous avons su que des études de faisabilité sociale, économique et technique sur la rentabilité du quai d’embarquement ont été menées et que les résultats étaient positifs, car tous ceux qui devaient intervenir étaient partants.

Seulement, au niveau de la direction de Sitarail, il a été dit que le projet était bon pour la région, qui englobait le grand Nord et les pays voisins, mais que pour Sitarail, il n’y avait pas de retombées financières, les trains devant venir à vide à Kaya charger le bétail. Le plein du réservoir se faisant à Abidjan pour le trajet Abidjan-Ouagadougou, le réservoir n’étant pas plein pour Abidjan-Kaya, il se posait un problème de rentabilité.

Aussi, Sitarail a fait comprendre que, bien que la rentabilité soit visible pour le demandeur, Cela ne l’intéressait pas. Etant une société commerciale, Sitarail ne comptait pas faire des pertes. Voilà pourquoi, le quai d’embarquement dont les études et rencontres ont englouti tant de francs CFA est resté un projet mort-né.

Jacques Nonguierma
AIB Kaya

Sidwaya

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