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Parti socialiste français : La gazelle sera-t-elle écrasée par les éléphants ?

Publié le lundi 28 août 2006 à 08h23min

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Après un été de canicule, c’est bientôt la rentrée chez nos « amis » les Français et l’on se remet à parler de la présidentielle de 2007, dont les premiers contours se dessinent peu à peu. A droite, les choses sont désormais claires.

Ainsi, après les déboires du Premier ministre Dominique de Villepin, son rival Nicolas Sarkozy, président du parti majoritaire, a repris la main, devenant ainsi le seul porte- flambeau des projets de son camp.

A gauche par contre, on est loin du compte avec ces mille et une familles prêchant pour autant de chapelles. A l’orée de la campagne qui désignera le prochain président de la République française, c’est en rangs dispersés que le parti socialiste se prépare. Et si selon le discours officiel, l’université d’été qui s’est tenue ce week-end à La Rochelle constitue « la première pierre de la maison commune de la gauche », les clivages et les rivalités qui en découlent ont la peau dure.

Objet de toutes les attentions des médias et des instituts de sondages, la désormais très populaire Ségolène Royal, candidate déclarée depuis belle lurette, entend bien s’engager dans la bataille et surtout offrir à la gauche le succès tant espéré. Elle incarne, à l’instar de la Chilienne Michelle Bachelet, une forme de renouveau de la gauche, face à l’usure présumée des caciques du Parti. Mais loin de faire l’unanimité au sein de son propre camp, la gazelle Ségolène aura fort à faire avec les éléphants de la gauche, eux aussi prétendants à l’investiture du parti. Parmi ces mastodontes, Dominique Strauss Kahn,

Laurent Fabius, Jacques Lang, autant de personnalités de premier plan, chacune défendant son propre projet pour la France, mais toutes bien décidées à barrer le passage à cette femme nouvelle venue dans les hautes sphères de la politique. La gazelle parviendra-t-elle à échapper aux assauts de ses adversaires au sein de la gauche ? Les électeurs de gauche le sauront bien assez tôt.

On est bien loin de l’époque bénie où les différents courants socialistes se retrouvaient en la personne de son chef légendaire, François Mitterrand, puis, dans une moindre mesure, en celle de Lionel Jospin. Cette grande époque, on s’en souvient encore, s’est achevée avec le séisme du 21 avril 2002. Ce désastre a été évoqué ce week-end par un Jospin ému aux larmes pour qui ça « a été une épreuve cruelle, soudaine et inattendue qui m’a profondément touché. Un choc puissant. Injuste ». Un choc qui a étourdi durablement la gauche au point que cinq ans après, et malgré quelques victoires ponctuelles, elle ne parvienne toujours pas à retrouver ses marques.

Rabi Mitibkèta
Observateur Paalga

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