Actuellement, je suis le président de la Commission nationale des marchés. Mes impressions sont très bonnes, tout le peuple togolais est heureux parce que cela fait quinze (15) ans que nous traînons cette crise.

Vous êtes tous conscients que ce qu’on demande aux Togolais est trop pour eux par rapport à ce qui se passe ailleurs. Nous rendons un vibrant hommage au président burkinabè qui a senti qu’il faut voler au secours d’un peuple en détresse. Il a bien fait, et je voulais l’en remercier. L’avenir est fonction de comment les hommes politiques et la classe politique vont interpréter ces résultats.

Nous avons l’habitude des accords, mais je crois que pour une fois l’intérêt du peuple a prévalu sur les intérêts particuliers et nous demandons que Dieu nous aide afin que notre crise soit conjuguée à l’imparfait.

Mgr Robert Dosseh Anyroh, archevêque émérite de Lomé : Ce sont des accords qui rassemblent les enfants de Dieu qui sont sur une même terre et pour faire une alliance avec Dieu sur cette terre, ici en l’espèce c’est le Togo.

Tout accord qui rassemble les enfants de Dieu au Togo est un bon accord. Maintenant, aucune œuvre humaine n’est parfaite, mais il faut quand même une base pour partir et aller de l’avant. Je me réjouis que le Burkina nous ait aidé beaucoup à créer cette base. J’ai été invité. J’étais ailleurs pour dire la messe, mais j’ai couru, je suis essoufflé mais je suis arrivé à temps pour donner tout mon appui et toute mon espérance et la promesse de ma prière pour que le Togo se retrouve uni. Car nous sommes tous frères et sœurs, même le Burkina, tout ça est une création des hommes qui sont venus nous conquérir.

Mais nous, nous sommes en place et nous devons tout faire pour garder notre fraternité toujours intacte ou bien mieux puisque avec toute la croissance que Dieu qui est notre père espère voir continuer cette fraternité.

Vive le Burkina et vive le Togo. Nous emboîtons le pas et sommes fiers de créer en Afrique de l’Ouest de beaux modèles d’humanité. C’est cela qui est important.

Djori Gally, ancien ministre, président de l’Obervatoire panafricain de la démocratie : Ces accords qui sont signés constituent à n’en pas douter un départ essentiel de la nouvelle marche que le peuple togolais veut s’assigner.

Je pense que le travail qui a été fait par la classe politique togolaise avec le facilitateur, le président du Faso demeure historique. Je crois que tous les problèmes ne peuvent pas être résolus d’un seul coup.

Il va de soi que les accords ne mettent pas fin à ce que nous connaissons de longues années, mais incontestablement ces accords vont permettre un élan nouveau et petit à petit la crise va se résorber pour que le Togo retrouve la paix et se lancer dans une société de justice, libre, démocratique où les droits de l’homme sont pleinement respectés.

C’est un événement historique que nous venons de vivre et il faut rendre grâce à Dieu et féliciter tous les acteurs qui ont concouru d’une manière ou d’une autre à la conclusion de cet heureux événement.

Pour finir, je voudrais dire ma propre joie compte tenu de l’engagement personnel, à divers titres que j’ai pu faire dans les coulisses et de manière discrète, les conseils donnés aux uns et aux autres pour la conclusion de cet accord .

J’invite les acteurs à faire preuve de bonne foi en aimant davantage le Togo pour que nous les Togolais retrouvions la fierté qui est un patrimoine inestimable légué par nos parents.

Maï Manga Boukar, représentant de la CEDEAO : Nous sommes très heureux que ce processus puisse aboutir grâce à la médiation du président du Faso et nous pensons qu’il va poursuivre le civisme de la bonne application de cet accord qui vient d’être signé et que le Togo puisse revenir dans la normalité démocratique et s’attaquer rapidement le problème de développement.

M. Mélégo, ancien député à l’Assemblée nationale : Il faut dire que cette journée est comme une renaissance pour les Togolais, parce que depuis plus d’une décennie, les Togolais n’ont plus de repère pour bâtir leur pays. Aujourd’hui, Dieu merci, la renaissance a commencé avec cet accord. Je pense comme tous les jeunes togolais que le président Blaise Compaoré a fait aux Togolais un cadeau inestimable. Et lorsque vous avez un ami qui vous fait un cadeau, il faut le soigner, l’utiliser pour notre avenir. Et comme un des interlocuteurs l’a dit, les Togolais doivent cesser de confier leur avenir au passé. Ça veut dire que les Togolais doivent définitivement se réconcilier et mettre le cap sur le développement de leur pays.

Propos recueillis à Lomé par Boubakar SY

Sidwaya