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Organisation et fonctionnement de la douane :Les constats de Willy Sabirina

Publié le lundi 22 mars 2004 à 07h22min

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Sous la présidence de l’inspecteur général des services de la douane burkinabè, Mme Zongo née Dah Brigitte, l’élève inspecteur divisionnaire de douane Mohamady Sabirina Willy a soutenu avec succès, son mémoire de fin d’étude. Thème : "L’organisation et le fonctionnement de l’administration des douanes dans la mise en œuvre de la réglementation". C’était le 15 mars 2004 à l’Ecole nationale des douanes.

Pour mener à bien ses missions de "police économique" ou de "police du commerce extérieur", ce sont 1232 agents que la douane burkinabè a répartis sur toute l’étendue du territoire national. Ceux-ci ont la responsabilité d’agir, conformément aux prérogatives que la loi leur donne, en tant que douaniers mais surtout, conformément au rôle particulier de la structure dans laquelle ils évoluent. Et qui font d’eux, soit des agents des brigades, soit des agents des bureaux ou des postes de douanes, etc.

Or, que constate Mohamady Sabirina Willy ? "Malgré le nombre important des agents sur le terrain, l’occupation rationnelle de l’espace, la définition des missions de chaque structure et la compétence confirmée des responsables et de ces structures, des problèmes demeurent".

Voilà pourquoi, à travers son mémoire de fin d’étude d’inspecteur divisionnaire de douane, Willy s’est interrogé sur l’efficacité de l’organisation et du fonctionnement actuels de la douane burkinabè, pour une mise en œuvre efficace de la réglementation.

A l’effet de répondre à cette question de recherche, l’officier de douane, Mohamady Sabirina Willy a présenté les fondements organisationnels et fonctionnels de l’administration douanière, avant de se consacrer à une analyse de la question...

Il ressort de l’étude de Mohamady Sabirina Willy que l’application de la réglementation dépend de l’organisation et surtout du bon fonctionnement de celle-ci. En effet, selon lui, les corrélations, division du travail, compétence, et action sur le terrain participent des objectifs à atteindre pour remplir les missions assignées à la douane burkinabè. Dans ce contexte, la mission principale, jusque-là assignées à l’administration des douanes, est la perception des droits et taxes. Ce faisant, l’application de la réglementation concourt à cet objectif.

Dès lors au regard des résultats atteints M. Willy a tenu à rendre hommage à ces hommes de terrain qui plus que jamais, méritent l’appellation de "soldats du trésor". Etant entendu que les bons résultats de l’administration des douanes sont à mettre à leur actif : sur les 137,5 milliards de francs recouvrés au titre de la douane pour l’année 2003, les droits et taxes représentent 136 663 918 068 francs pour 874 959 510 francs versés au budget national sur le compte des affaires contentieuses.

L’ancien journaliste dévenu douanier a osé...

Le souci de l’administration douanière est aujourd’hui d’inscrire ce panorama flatteur dans la durée. Du reste, les prévisions budgétaires, note M. Sabirina Willy, sont de 140 milliards pour l’année 2004. Un tel souci de l’administration implique, affirme-t-il, une redéfinition des tâches... Un arrêté en date du 20 mai 2003 s’inscrit d’ailleurs dans cette dynamique. "Malheureusement, constate M. Sabirina Willy, à ce jour, ce schéma organisationnel, n’est pas encore mis en place. Un retard qui est préjudiciable au bon fonctionnement de la douane".

A tort ou à raison, l’administration des douanes est souvent accusée d’être l’une des plus corrompus des administrations publiques. Cette question cruciale et d’actualité n’a pas été étudiée par Mohamady Sabirina Willy. Car au delà des succès indéniables de l’administration douanière burkinabè, il est des pratiques qui méritent hic et nuc d’être combattues : les problèmes créés par les dédouanements fractionnés, les facilités accordées à certains opérateurs économiques sans avoir pris les garanties réelles exigeables en pareille circonstance, etc.

Ce travail effectué par M. Willy, jugé "osé et courageux" par le jury pour "un homme de la maison", a été salué par la note de 15,5/20 et la mention bien. Une donne qui fait désormais de lui, un des plus jeunes inspecteurs divisionnaires de douane du Burkina. Pour cet ancien journaliste, ô devenu douanier, ce ne serait, selon certaines sources, qu’une juste récompense, au regard de ses qualités professionnelles, notamment son sens de l’intuition douanière...

En dehors de Mme Zongo, le jury qui a apprécié le travail de M. Willy était également composé de Adama Sawadogo, directeur de mémoire et de M. Ousmane Guiro (rapporteur).

Ibrahiman SAKANDE (Email : ibra.sak@caramail.com)
Sidwaya

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