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Faim et pauvreté dans le monde : Les objectifs du millénaire menacés

Publié le vendredi 18 août 2006 à 07h16min

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Si l’humanité ne se ravise pas pour combattre la faim et la pauvreté, les objectifs du millénaire pour le développement (OMD) pourraient être caducs. L’atteinte des huit (8) objectifs du millénaires pour le développement (OMD) passe inéluctablement par la réussite du premier : « Réduire l’extrême pauvreté et la faim ».

L’assurance d’une éducation pour tous, la promotion d’une égalité des sexes et l’autonomisation des femmes, la réduction de la mortalité infantile, l’amélioration de la santé maternelle, le combat contre le VIH/Sida et le paludisme, l’assurance d’un environnement durable et la mise en place d’un partenariat mondial pour le développement vont s’avérer vains avec une humanité affamée et vivant dans des conditions de vie précaires.

Si les pays développés ont déjà atteint dans leur quasi totalité les OMD définis en 2000 par les Nations Unies, ceux du Sud notamment africains sont à la traîne. « Sur les 50 pays les plus pauvres du monde classés selon l’indicateur de développement humain (IDH) du Programme des Nations Unies pour le développement (PNUD), 33 sont situés en Afrique Subsaharienne » note le World ressources Institut (WRI). Cette structure reconnaît que les pays africains ont enregistré, entre 1960 et 1980, des progrès sensibles en matière de développement économique et social.

Toutefois, ces avancées ont été ralenties par les programmes d’ajustement structurels (PAS) imposés par les institutions financières internationales. Selon « Planète Vision », en une décennie, le Produit intérieur brut (PIB) de l’Afrique a diminué de 13%. Le nombre de ses pauvres ( ceux qui vivent avec moins d’un dollars par jour) est passé de 164 millions à 314 millions.

Malnutrition, pauvreté, illetrisme, sanitaire désastreuse... sont les maîtres mots du sous développement du continent. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) voit en la pauvreté « la plus grande et la plus grave » maladie de l’humanité. Elle entrave des initiatives de développement des Etats, inhibe le désir d’épanouissement des habitants et ôte aux populations leur dignité.

Pourtant le monde n’a été aussi riche qu’au XXIe siècle. Selon le magazine américain « Forbes », les douze (12) plus riches du monde cumulent à eux seuls 192,5 milliards de dollars US comme fortune. Paradoxalement, la planète n’arrive pas à nourrir convenablement ses six (6) milliards d’habitants et à créer pour eux des conditions de vie acceptables. Par égoïsme, mauvaise repartition des richesses, accroissement des inégalités sociales... Le Fonds des Nations Unies pour l’Alimentation (FAO) indique que trois individus sur cinq ne mangent pas à leur faim. « Il existe dans le monde actuel des grands écarts de richesses entre les pays et les individus.

Ces écarts se sont creusés au XXe siècle. On parle de monde à plusieurs vitesses pour caractériser cette diversité », explique l’Institut « Keep School ». Si la réussite des pays développés se justifie en partie par la révolution industrielle qui a eu lieu en Europe et en Amérique au XIXe siècle, le retard des Etats du tiers monde réside entre autres dans la colonisation, les guerres ou des problèmes économiques liés à leur régime politique.

Pour réduire les inégalités dans le monde en vue d’une atteinte des OMD, l’humanité doit impérativement cultiver la solidarité entre pays du Nord et ceux du Sud, entre individus riches et personnes pauvres... Pour garantir l’éducation, la santé, l’alimentation, sources connues du développement, il faut un monde riche et rassasié. En somme, une humanité généreuse. A contrario, les objectifs du millénaire pour le développement OMD ont du plomb dans l’aile.

Jolivet Emmaüs (jolivet_et@yahoo.fr)

Sidwaya

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