"Les échanges commerciaux entre le Burkina et le Canada sont encore faibles, avec une balance commerciale en faveur du Canada. En effet, ces dernières années, la valeur moyenne des importations en provenance du Canada est de l’ordre de deux (02) milliards de francs CFA, ce qui représente 0,32 % de la valeur totale de icelles-ci. Quant aux exportations burkinabè vers ce pays, leur valeur moyenne est d’un milliard et demi (1,5) de francs CFA, ce qui représente 0,025% du total des exportations".

Ce constat du directeur général de l’ONAC, M, Sékou Bâ justifie bien l’importance de la tenue d’une telle journée, au cours de laquelle, des exposés sur la politique commerciale canadienne au Burkina, la possibilité de faire des affaires au Canada, les opportunités du secteur agro-alimentaire et artisanal et le partenariat Canada-Afrique seront faits par des spécialistes.

Les principaux produits importés par notre pays du Canada sont, selon M. Bâ, essentiellement constitués de livres, de brochures et imprimés, appareils électroniques, de produits pharmaceutiques et des équipements de forage. Le Burkina Faso exporte vers le Canada, des produits comme les oléagineux, les cuirs et peaux, la vannerie, des œuvres en bois et toute la collection des objets d’art.

En décidant de créer un cadre pour rendre la coopération entre les deux pays beaucoup plus fructueuse, les organisateurs de cette journée d’information poursuivent les objectifs qui sont, entre autres : faire connaître le marché canadien pour mieux prendre en compte les contraintes à surmonter pour sa pénétration et les opportunités qu’il convient d’en tirer et maîtriser les outils du commerce pour concevoir une offre adaptée à même de répondre aux attentes dudit marché.

Pour l’ambassadeur du Canada au Burkina, M. Denis Briand, son pays place le Nouveau partenariat pour le développement de l’Afrique (NEPAD) au cœur de son action.

"La promotion de ce plan au sein du G8 a bénéficié de l’implication personnelle de l’ancien Premier ministre, Jean Chrétien. Notre nouveau Premier ministre, Paul Martin s’inscrit dans ce sillage. Il a réaffirmé la priorité de l’Afrique dans son plan d’action" a soutenu M. Denis Briand.

Et d’ajouter par ailleurs : "Nous croyons fermement que la réussite de l’Afrique subsaharienne n’est pas simplement une question de francs ou de dollars. La vie et le bien-être futurs de millions d’Africains dépendent aussi de la volonté des gouvernements africains à mettre en œuvre les principes du NEPAD".

Une mise en œuvre qui ne saurait se faire sans que les marchés étrangers ne s’ouvrent à l’Afrique. Et la tenue de la journée d’information commerciale canadienne est, selon le secrétair général du ministère du Commerce, de la Promotion de l’entreprise et de l’Artisanat, M. Jean-Claude Bicaba, une source précieuse d’informations économiques et commerciales. Elle permettra, estime-t-il, aux opérateurs économiques et hommes d’affaires de découvrir les possibilités que représente ce marché en termes d’offre et de demande.

A. Verlaine KABORE
Sidwaya