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RÉCRÉATRALES 2006 : 70 jours sur les planches

Publié le jeudi 10 août 2006 à 07h22min

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Le mercredi 9 août 2006, a eu lieu dans la salle Lompolo Koné de l’Espace Gambidi, une conférence de presse sur la 4e édition des Récréatrales. Plus de deux mois, une centaine de participants venus de plusieurs pays vont donner un nouveau souffle au théâtre contemporain.

Depuis leur création en 2006, les Récréatrales se sont affirmées comme un formidable laboratoire du théâtre contemporain en Afrique. Cette 4e édition a lieu du 1er août au 8 octobre 2006.

Elle accueille cinq compagnies que sont les Menéstrels du Cameroun, Louxon du Togo, Théâtre Acclamations du Burkina, Tropic Expression de la Côte d’Ivoire et le regroupement de trois compagnies : Théâtre de la Ruche (France), Feugham (Cameroun) et Compagnie théâtrale Guyanne française.

Après un passage à vide en 2005, cette édition compte apporter deux innovations majeures. Il s’agit de la prise en compte du côté cour et du Chantier scénographique. En effet, le concept côté cour est une opportunité offerte à des auteurs, des comédiens et des metteurs en scène extérieurs à la sélection officielle des Récréatrales de s’exprimer pleinement.

On se souvient, ce volet avait permis de découvrir deux textes majeurs inédits dont "Alors tue-moi" d’Aristide Tarnagda, aujourd’hui, un chef-d’œuvre à part entière.

Les acteurs retenus pour le côté cour prendront une part active dans les ateliers d’accompagnement de la présente édition. Ils bénéficieront non seulement de conseils pratiques, mais aussi d’un appui logistique et administratif pour une création ne dépassant pas trente minutes.

En ce qui concerne le chantier scénographique, il va permettre de définir de manière théorique le travail du scénographe à partir de la thématique d’une œuvre. Avec l’arrivée de Blaise Patrix et Hervé Yamguem respectivement plasticien et scénographe-plasticien et en accord avec les scénographes et metteurs en scène des compagnies, l’organisation générale du chantier scénographique a été rédéfinie.

Cela, pour intégrer de manière plus explicite les stagiaires de ce chantier dans les équipes de recherche constituées par les compagnies sélectionnées et le côté cour. Il s’agit pour les scénographes de travailler sur les textes, de manière à ne pas réduire le travail scénographique à sa seule dimension plastique.

Des résidences bâties sur cinq points essentiels

Selon Etienne Minoungou, coordonnateur général, les récréatrales se résument en cinq points clés qui sont : la résistance (l’artiste ne s’affronte pas uniquement aux affres de la page blanche, il joue sans cesse sa participation au monde), l’édition (l’une des préoccupations majeures des Récréatrales est d’assurer la perennité et la diffusion des créations issues du processus des résidences), la scénographie (l’expérience des éditions précédentes démontre un manque flagrant en matière de scénographie), la plate-forme production (cette édition mettra l’accent sur la production, étant donné la nature des projets sélectionnés), la diffusion : les Récréatrales travaillent à associer plus étroitement les programmateurs afin de garantir une bonne diffusion aux créations qu’elles auront fait naître.

Ces Récréatrales se veulent un cadre de solidarité artistique. Plus de deux mois durant, les hommes des planches auront de quoi satisfaire le public. Des représentations sont donc prévues, dans les prochains jours, à l’Espace Gambidi, au CCF, à l’ATB, etc.

D. Evariste Ouédraogo & Didier Ouédraogo (stagiaire)

Observateur Paalga

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